1663 : Face aux Feux du Soleil
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 François-Xavier Farnèse de Savoie-Carignan

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Prince de Savoie-Carignan
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Prince de Savoie-Carignan


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MessageSujet: François-Xavier Farnèse de Savoie-Carignan   François-Xavier Farnèse de Savoie-Carignan EmptyVen Mar 27 2009, 03:35

[François-Xavier Farnèse de Savoie-Carignan]


¤¤¤



I-Me, myself & I


Date de naissance et âge
Il vit le jour le 21 juin 1640. Il a donc 23 ans en 1663.


Origines
Italiennes.


Classe sociale
Haute Noblesse.


Titres
Prince de Savoie-Carignan
Duc de Parme
Duc de Plaisance
Duc de Castro
Duc de Roncigliane
Marquis de Colorno
Comte de Soissons
Comte de Clermont
Comte de Dreux



¤¤¤



II-Racines


Famille
Son père était Edouard Ier Farnèse, Duc de Parme. Sa mère est Marie de Bourbon-Condé, devenue par le mariage Duchesse de Parme. Quant à sa grand-mère paternelle, il s'agit de l'intrigante Princesse Maria Anastasia Orlova...


Histoire

Etrange histoire que celle de la naissance du Prince François-Xavier Farnèse de Savoie-Carignan…

Le 21 juin 1640, la fastueuse Cour de Parme s’était réunie dans les jardins du Palais Ducal de Colorno, afin d’assister au Grand Divertissement annuel organisé par le Duc Edouard Ier Farnèse, en l’honneur du retour des beaux jours. Tout concourait à faire de cette fête une merveilleuse réussite. Les mets les plus raffinés ornaient avec profusion les longues tables nappées de blanc installées le long des bosquets ; sur une estrade dressée pour l’occasion, un sextuor à cordes laissait déjà échapper une céleste musique, semblant rendre hommage aux Dieux si cléments, qui dans leur mansuétude, avaient peint les cieux du cyan le plus pur ; les mil fontaines des jardins s’enchantaient à mesure que les clés-lyres leur donnaient vie, mêlant bientôt leurs murmures aux bruissements des robes de brocart qui se frôlaient sous les rires cristallins des élégantes. Alors que l’heure zénithale approchait, le Duc et la Duchesse apparurent enfin sur les marches de marbre du palais, déclenchant une vague d’acclamations parmi la foule des courtisans. Jamais Parme n’avait vu couple si délicieusement assorti. Edouard était un jeune homme de vingt-huit ans, au regard fier et droit, bien fait de sa personne, et dont le port de tête annonçait clairement l’illustre ascendance. Quant à Marie, peut-être était-elle la plus ravissante rose de ce jardin : un teint de nacre, une bouche grenat et deux saphirs pour regard, composaient les plus troublants ornements de cette beauté minérale. Radieuse dans sa robe de taffetas de soie pourpre rebrodée d’or, Marie affichaient un sourire juvénile, qui achevait de rendre insoupçonnables ses trente-quatre printemps.

Mais soudain, alors que dans le lointain la lourde cloche de bronze du Duomo commençait à célébrer l’heure du Zénith, en ce jour du solstice d’été, un étrange élément vint rompre la merveilleuse harmonie de l’ensemble. Deux aigles noirs surgirent de nulle part et entamèrent un étrange ballet aérien, telle une parade amoureuse faite d’entrelacs et d’arabesques folles. Puis, sans raison apparente, fondirent de concert sur le couple ducal en tournoyant de plus en plus vite. La garde se précipita mais se révèla bien vite impuissante, puisque déjà, les rapaces entouraient les jeunes gens, dessinant même plus précisément un cercle étroit, auréole vivante couronnant la Duchesse. Une seconde plus tard, comme guidés par une force invisible, les volatiles se posèrent délicatement sur chaque épaule de la jeune femme terrifiée, dont le teint arborait désormais une effrayante pâleur. Absorbés par cet incident mystérieux, tous ne remarquèrent pas immédiatement que quelque chose avait changé dans les airs. La luminosité si intense de cette journée de juin semblait bel et bien inexorablement aspirée par quelque indicible puissance. L’explication devint brutalement évidente lorsqu’un disque noir se révèla bientôt distinguable au sommet des Cieux, injuriant peu à peu l’Astre du Jour, qui, malgré sa toute-puissance, ne pouvait empêcher d’être lentement masqué par l’Astre de la Nuit. En quelques minutes, la Lumière avait laissé place à l’Obscurité la plus intense. Le Soleil jadis rayonnant n’était plus qu’un ridicule cercle blafard, recouvert par un insondable trou noir. La panique face à cette éclipse imprévue fut totale, à tel point que peu remarquèrent la pâmoison de la Duchesse, qui gisait désormais évanouie sur les dalles de marbre rose du perron. Quant aux deux aigles, étranges symboles impériaux, ils semblaient s’être mystérieusement volatilisés…

Marie fut emmenée en toute hâte dans ses appartements, agitée par de violentes convulsions. L’on envoya vite quérir un médecin, mais l’état de la Duchesse était si alarmant et se dégradait tant, que beaucoup estimaient qu’elle aurai rendu son âme à Dieu avant l’intervention de quiconque. A peine l’avait-t-on installée sur sa couche qu’elle se figea, roide tel un cadavre, la poitrine inerte.

Ce qui arriva dans les minutes qui suivirent resta gravé à tout jamais dans la mémoire collective des Parmesans.

Alors que Marie était donnée comme morte, un masque de douleur vint soudainement contracter ses traits si charmants. Son corps à nouveau tressauta, et bientôt, plus personne ne douta de la scène qui était en train de se produire, même si l’esprit se refusait à le croire. A l’ahurissement général, le spectacle de la Duchesse s’agitant sur sa couche n’était autre que celui d’une femme prête à enfanter. Le plus abasourdi était certainement le Duc, qui jamais n’avait pu déceler chez son épouse le moindre signe de grossesse. Il fallut pourtant se rendre à l’évidence: il n’avait plus que quelques instants pour se faire à l’idée de sa paternité.

Francesco-Saverio -ce fut son nom de baptême- naquit donc le jeudi 21 juin 1640 à 12h15, invité surprise d’une fête à laquelle il n’avait pas été convié. L’on ne sut jamais très bien quel fut l’évènement le plus extraordinaire de ce jour. Cet improbable déni de grossesse de la Duchesse ? La mystérieuse ronde des volatiles trop vite évanouis ? Ou encore cette éclipse éclair qu’aucun astronome n’avait envisagée, aussi soudaine que rapide puisqu’elle débuta à midi pour s’achever quinze minutes plus tard, redécouvrant un ciel merveilleusement bleu ? Quelques doctes personnages émirent l'hypothèse d'une manifestation divine s'adressant au Saint-Empire Romain Germanique, puisque les messagers étaient apparus sous la forme de deux aigles noirs entrecroisés, symbole héraldique de l'Empire... Dans tous les cas, tous s'accordaient à dire que cette stupéfiante naissance laissait augurer bien des choses concernant la vie du nouveau-né, le meilleur... comme le pire...

Cet enfant miraculeux fut titré Marquis de Colorno, en référence au palais qui le vit venir au monde, et fut très vite adopté par la Cour de Parme toute entière qui s’évertua à le combler des plus merveilleux présents. Rien n’était trop beau, ni trop luxueux lorsque cela concernait le petit marquis : Un Dauphin n’eut pas reçu plus d’égards, plus de dévotions de la part de courtisans fascinés par le charmant minois du bambin, merveilleuse conjugaison de Charme et de Beauté : les saphirs de la mère, mais le regard du père ; la finesse des lèvres d’Edouard, mais le vermeil de celles de Marie ; concernant l’attitude général, il transcendait cependant de très loin la fierté paternelle et la distinction maternelle. Un véritable Don du Ciel… ou peut-être un Présent Empoisonné en provenance des profondeurs du monde…

Il n’a pas deux ans qu’on songe déjà à le fiancer. Il est vrai que le petit marquis peut prétendre aux plus prestigieuses unions, tant ses ascendances sont glorieuses. Du côté de sa mère, Marie de Bourbon-Condé, l’enfant est relié à ces deux illustres branches de la même maison, et peut d’ors et déjà donner du « Mon Cousin » au jeune Duc d’Enghien, futur Prince de Condé, mais également à celui qui pour l’instant n’est encore qu’un garçonnet : le Roi-Soleil en devenir. Du côté paternel, rien de négligeable non plus : les mâles de la famille sont des Farnèse depuis des générations, et cette puissante famille régnant sur les opulents Duchés de Parme et de Plaisance compte dans ses rangs d’illustres personnages, tel le pape Paul III.

Mais cette généalogie déjà brillante serait cependant incomplète si l’on omettait de mentionner celle qui sera l’un des personnages clés de l’évolution du petit marquis, sa grand-mère paternelle, la Princesse Maria Anastasia Orlova. L’exotisme de son nom pourrait presque faire oublier qu’elle naquit sous les ors de Schönbrunn et s’appelait alors Marie-Antoinette de Habsbourg, fille aînée de l’Empereur Ferdinand II du Saint-Empire, et dont le frère cadet, Ferdinand III devint lui-même Empereur. Lorsque l’année 1663 débute, elle n’est rien moins que la tante de l’actuel Empereur, Léopold Ier, mais nous reviendrons à cela et à l’étrange parcours de cette femme énigmatique plus tard…

A Parme, le temps du bonheur ne dura malheureusement pas. En 1646, le Duc mourut brutalement, sans avoir eu le temps de donner à son fils unique l’éducation qu’il entendait. La Duchesse devint Régente du Duché jusqu’à la majorité de l’enfant. Mais, dévastée par le deuil, cette femme déjà fragilisée par les évènements de juin 1640, se mura bien vite dans la solitude de ses appartements, délégant la régence à l’ancien Premier Conseiller du Duc, Thomas de Savoie, ce qui souleva une importante vague de contestation. En effet, pour la première fois dans l’histoire du Duché, ce n’était pas un Farnèse qui tenait les rennes du pouvoir, mais un étranger, issu par son père de la Maison de Savoie. L’homme n’était pourtant pas un inconnu, il avait même toute la confiance du Duc qui en avait fait le parrain de son fils. Et pour cause… En 1622, à la mort de Ranuce Ier, le père d’Edouard, sa mère, Marie-Antoinette, se remaria avec Charles-Emmanuel Ier, Duc de Savoie et Prince de Piémont. Elle lui donna un fils, Thomas, qui devint ainsi le demi-frère d’Edouard.

Les relations entre François-Xavier et sa mère furent toujours teintées d’une certaine froideur. Malgré les années écoulées, Marie n’avait jamais pu totalement accepter l’arrivée de cet enfant tombé du ciel sans qu’elle ait eu le temps de le désirer. Aussi se montrait-elle à son endroit aussi distante qu’était affectueux Edouard, qui s’était dès les premiers instants passionné pour ce présent imprévu. Pourtant, sa mère était peut-être la seule femme capable de résister à l’ensorcelant charme du jeune marquis… A l’âge de huit ans, il possédait déjà sa propre Cour, un Harem à faire pâlir d’envie le plus endurci des Don Juan. Les plus sublimes fleurs de Parme en venaient presque aux mains pour pouvoir assister au Lever de l’enfant. La vieille Comtesse de San Martori se pâma même en glapissant le jour où l’Honneur lui revint de pouvoir chausser le petit ange ! Et que dire de la Duchesse d’Anorglia qui fut presque compromise dans une Affaire des Poisons, modèle réduit, suite à la mort suspecte de la Marquise de Peltrini, qui lui avait ouvertement grillé la priorité lors du rituel du Coucher !

Ces attentions de tous les instants n’empêchèrent cependant pas le jeune Marquis-Soleil d’être éduqué conformément à son rang. Mais l’enfant se révéla bien vite être terriblement capricieux, méprisant et même parfois délibérément insolent. La valse des précepteurs n’avait rien à envier à celle des plats d’un Grand Souper : celui-ci est trop laid, celui-là ennuyeux, cet autre trop gros, et quelle affreuse odeur se dégage de ce dernier ! Délaissé par sa mère qui restait cloitrée dans ses appartements à longueur de journée, négligé par son parrain qui s’efforçait de gérer la grogne grandissante du Duché, François-Xavier s’en donnait à cœur joie ! Le banquet préparé pour son anniversaire ne lui sied pas ? Que l’on jette ces mets aux chiens et que l’on fasse rosser le cuisinier ! Le Petit Pavillon de Marbre offert par son Parrain pour ses dix ans lui semble trop triste ? Qu’il soit détruit dans l’heure et rebâti, plus grand, plus beau, plus digne de lui, en sorte, sur une île au milieu d’un lac ! En quelques années, le petit marquis passa du statut d’enfant chéri des Parmesans à celui d’enfant honni… Le peuple grondait, mais rien ni personne ne semblait désireux de faire cesser les Folies de ce tyran miniature, devant lequel tous se courbaient sans résistance.

Le changement vint un jour de juin 1651, alors que le Duché était en effervescence à la perspective de la venue d’un mystérieux personnage, sur lequel les plus folles rumeurs courraient. Après près de trente années d’absence, l’ancienne Duchesse de Parme, et actuelle Princesse Orlova, avait décidé de venir séjourner quelques temps au Palais de Colorno. L’occasion pour Thomas de Savoie de revoir sa mère… et pour François-Xavier de rencontrer sa grand-mère.

Nouvellement veuve et unique héritière du Prince Orlov, éminente fortune russe et proche du Tsar Alexis Ier, Anastasia n’était pas femme à laisser indifférent. Quatre mariages et quatre veuvages ne semblaient pas avoir affecté les traits de cette séduisante créature qui fit jadis tourner toutes les têtes, et semblait bien capable, la cinquantaine dépassée, de toujours attiser les désirs des hommes. « La Reine des Glaces », surnom qu’elle avait acquis à la Cour de Russie, avait le sens de la mise en scène et une idée hautement élevée de sa propre personne. Ainsi, les Parmesans virent arriver une véritable Allégorie du Deuil, précédée d’un imposant convoi funèbre. Lorsque Anastasia descendit de son carrosse, veuve noire mais néanmoins sublime, François-Xavier, tiré malgré de vives protestations de ses jeux quotidiens, fut vivement impressionné. Oui, le tyran nonchalant et indifférent de Colorno, se retrouva presque intimidé lorsqu’il fut présenté à cette grand-mère inconnue.

Néanmoins, le capricieux gamin ne tarda pas à reprendre le dessus, et s’éclipsa bien vite du dîner officiel qui suivit pour commettre quelques divertissants méfaits. Le carrosse de sa grand-mère lui semblait justement tout à fait à son goût, et profitant de l’absence du cocher occupé à aider au déchargement des malles, il se glissa à sa place, cravacha les montures, et lança à vive allure le lourd véhicule. L’équipée ne dura guère : vitesse et fange ne furent jamais compagnons de voyage compatibles… La voiture finit dans le lac artificiel né du caprice du jeune marquis. Dégoulinant, celui-ci n’avait pas fini de s’extraire du véhicule que déjà la foule des courtisans accourrait, soucieuse du bien-être du futur Duc (avide de voir si enfin ils en étaient débarrassés, vous diront certaines mauvaises langues). Indifférent au sort du carrosse, celui-ci se plaignait déjà, commandant illico de nouveaux vêtements et un carrosse pour lui faire parcourir les cinq cents mètres le séparant du palais. Il n’avait pas fini sa phrase que, fendant la foule, la Princesse s’approcha de lui. Le regard glacial, la bouche pincée et les tempes frémissantes, elle le toisa longuement, silencieuse.

Le claquement retentit jusqu’aux portes du palais. Il fallut quelques secondes à la foule pour réaliser ce qui venait de se produire. Un soufflet. Monumental. Cuisant. Le Marquis de Colorno venait de recevoir la première correction de sa vie, et elle resterait à jamais indélébile. La Princesse tourna les talons, et dans un même mouvement, tous la suivirent. François-Xavier resta seul, la joue écarlate ruisselante de rage, sa tenue de gala luisante de fange, et l’âme terriblement mortifiée…


Dernière édition par Prince de Savoie-Carignan le Ven Mar 27 2009, 16:58, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: François-Xavier Farnèse de Savoie-Carignan   François-Xavier Farnèse de Savoie-Carignan EmptyVen Mar 27 2009, 05:17

Cet évènement amorça un tournant singulier dans la vie du marquis. Une semaine plus tard, la Princesse quittait Parme, emportant avec elle le jeune tyran. Officiellement, elle allait lui faire découvrir l’Europe et reprendre en main son éducation. Officieusement, Anastasia avait d’autres desseins pour l’enfant… Sa mère n’avait pas opposé de résistance particulière ; la recluse ne quittait quasiment plus l’aile ouest du palais, temple tendu de noir à la mémoire de son défunt mari. Quant à Thomas de Savoie, il ne fut que trop heureux de voir la Princesse lui proposer d’exaucer le vœu le plus cher des Parmesans. La pédocratie prit donc fin peu après le onzième anniversaire du tyran miniature, qui quitta Parme un matin pluvieux. Point de foule venue l’acclamer, et parmi les restes de son harem, seule l’éternelle Duchesse de San Martori jugea bon de tomber en pâmoison au moment ou le cortège s’ébranlait. Alors que son carrosse longeait une dernière fois le lac au belvédère, caprice parmi ses caprices enfantins, François-Xavier prit réellement conscience de la fin d’une époque, de la fin de l’enfance…

Nous cesserons là le récit détaillé des aventures du jeune marquis. Peut-être vous en contera-t-il lui-même un jour la suite…

En quelques mots, sachez qu’il parcourut toute l’Europe avec la Princesse, qui l’introduisit dans toutes les Cours, dans tous les Cercles. A l’âge de treize ans il hérita officiellement du titre de Duc de Parme, ce qui lui conférait théoriquement les rennes de son Duché. Cependant, il en laissa la gestion à son parrain. Malgré d’incessants voyages, ce duo improbable fit quelques longues escales en certains lieux, notamment à Saint-Pétersbourg où François-Xavier fut présenté au Tsar Alexis Ier, sur lequel il fit vive impression. Mais son séjour le plus long et le plus notable fut certainement celui qui l’installa quelques années à la Cour des Habsbourg, à Vienne. Il y fit la connaissance de son cousin, le futur Léopold Ier, un garçon de son âge. Grâce à l’influence toujours puissante de la Princesse à la Cour Impériale, le jeune Duc eut même le privilège de partager l’éducation du futur Empereur.

En 1656, Thomas de Savoie s’éteignit, sans héritier. Il s’était arrangé avant sa mort pour que François-Xavier reçoive en apanage la Principauté de Carignano. Ainsi naquit François-Xavier Farnèse, Prince de Savoie-Carignan. Il continua à déléguer la gestion du Duché, cette fois-ci à l’homme de confiance de son parrain, s'investissant cependant de plus en plus dans la politique du fief paternel. Les années s’écoulèrent, riches en apprentissages et en découvertes, et le petit garçon capricieux finit par devenir un homme avisé et accompli, à la tête d’une fortune qu’il ne cessait de faire fructifier par un sens aigüe des affaires. L'une de ses plus grandes réussites fut sans conteste la reprise en main de la Banque Farnèse, qui grâce aux avis éclairés d'éminents conseillers, finit par retrouver son ancien statut de place bancaire européenne majeure. De judicieux investissements au Nouveau Monde finirent par rendre sa fortune incommensurable, désormais uniquement désignée par les superlatifs les plus dithyrambiques. Cette merveilleuse réussite eut bien entendu une certaine part d'ombre, et tout ne fut pas clair et limpide durant ces années d'ascension, loin s'en faut...

En 1662, nous retrouvons le Prince dans un somptueux carrosse, lancé à toute allure sur les routes de France. Direction : Fontainebleau, résidence du Roi-Soleil…


Et maintenant?

Lorsque s’ouvre cette année 1663, cela fait déjà un an que François-Xavier a installé ses quartiers au sein du royaume de France… officiellement, pour affaires. Son premier fait d'armes fut l’acquisition de Vaux-le-Vicomte, fief de l’ancien Surintendant des Finances de Sa Majesté, Nicolas Fouquet. Immédiatement, des travaux de rénovation commencèrent afin de redonner vie à ce conte de fée naufragé. Côté Cour, le Prince fit la connaissance du Prince de Condé lors d’une mémorable loterie… Enfin, nous l’avions laissé alors qu’il voguait vers Parme à bord d’une merveilleuse galère. Et depuis ? Rien ! Le Prince est toujours dans l’expectative de l’arrivée du dramaturge Jean Racine, sensé le rejoindre afin de lui écrire la tragédie qu’il lui a commandée. Certes, le pauvre homme a fait naufrage en se rendant chez son commanditaire, et fut bien malgré lui contraint de regagner Paris. Mais aucune excuse n’a jamais pu trouver grâce aux yeux d’un Prince dont la patience n’est guère la vertu première…




¤¤¤


III-Etats d'âme


Traits de personnalité

Son Altesse le Prince Farnèse de Savoie-Carignan fait partie de l’élite aristocratique européenne, et trouve tout naturel de le faire sentir dans le moindre de ses gestes. Profondément imbu de lui-même, follement orgueilleux et doté d’une ambition sans bornes, François-Xavier donne tout son sens au concept de morgue aristocratique. Mais le réduire à un homme méprisant serait trop aisé, et bien en deçà de la réalité. Certes, sur de nombreux aspects, il se comporte toujours comme jadis le petit tyran de Parme. Mais la prise en main que constitua l’éducation de sa grand-mère le conduisit à se transcender, et à donner une toute autre dimension à sa personne. Sous son influence, il se cultiva (pan de son éducation totalement négligé par le passé), affuta sa réflexion et son sens critique, et put finalement se targuer d’être devenu un bel esprit, une âme spirituelle maniant la langue comme l’épée, plus souvent trempée dans l’acide que dans le sucre, il faut bien l’avouer. Tyrannique, insolent, brillant, riche et adulé, Son Altesse ne semble guère avoir de soucis à se faire quant à sa Destinée. Pourtant, derrière la merveilleuse façade de marbre glacial, se cachent peut-être mil et un tourments, allez savoir…


Goûts
François-Xavier n’aime rien tant que le Beau. Peut-être que le terme d’Esthète est celui qui le qualifierait le mieux, capable qu’il est de traverser l’Europe uniquement dans le but d’acquérir une toile. Amateur d’Art, il se targue d’avoir fait de la Collection Farnèse l’une des plus riches et des plus prestigieuses d’Europe, offerte à l'admiration de quelques rares privilégiés dans son fief romain, le Palais Farnèse. Son goût affirmé lui permet de décider lui-même des travaux à entreprendre dans ses multiples résidences, ainsi que des grandes lignes des programmes ornementaux. Le Prince aime immodérément la théâtralité : apparaître et disparaître de la vie des gens comme d’une scène de théâtre est un Divertissement qui exalte son âme. Il goûte également tout particulièrement l'esthétique du combat à l'épée, qu'il manie tout aussi bien que le sabre. La chasse n’a en revanche jamais été le grand passe-temps de Son Altesse. François-Xavier prise d’autres types de proies… Les femmes ? Peut-être… Mais le réduire à un Don Juan serait tellement limitatif… Il aime le contrôle, total et absolu, sur les êtres et les choses. Tel un serpent, il enroule lentement et silencieusement ses anneaux autour de la proie choisie, et l’instant venu, se délecte de son âme… Machiavélique ? Si peu…



¤¤¤


IV-Etre et paraître


Caractéristiques générales
De haute extraction, adulé et fortuné, le Prince de Savoie-Carignan cumule les superlatifs. Il aurait été juste que son physique soit un rien plus modeste. Malheureusement pour le commun des mortels, il n’en est rien… Certaines langues empoisonnées trouvèrent approprié de laisser courir la rumeur d’un accouplement contre-nature entre Satan et la Duchesse de Parme, explication métaphysique à l’irrationnelle beauté du jeune Prince. La séduction du Diable mêlée à l’angélisme de la jeune femme... Quelle drôle d’idée ! Pourtant, détesté ou admiré, François-Xavier ne peut laisser indifférent. Grand, élancé, en un mot, majestueux, le jeune Prince fait transparaître son niveau social dans sa mise admirable et son port sans pareil.


En détails
Nulle imperfection ne vient troubler ce visage aux traits encore juvéniles, mais pourtant affirmés, comme tout droit sorti d’un songe, ou peut-être dessiné par quelque génial pinceau, celui d’un Caravage, ou bien d’un Raphaël. Une opulente chevelure châtaigne aux reflets d’ambre encadre ce visage, ruisselant en une élégante cascade sur ses larges épaules. Mais ce visage serait presque fade si l’on n’évoquait les deux merveilleux joyaux illuminant son regard, héritage maternel le plus manifeste : le bleu des Mers du Sud, marié au plus pur des saphirs. Le résultat en était saisissant : combien de jouvencelles, combien d’éphèbes, combien de rois et de pucelles s’étaient-ils noyés dans ces yeux là, irrésistiblement ensorcelés par la divine malédiction de ces abîmes sans fin ? Quant au corps… Sachez que les privilégiés qui eurent accès à son alcôve peuvent témoigner avoir connu l’extase dans les bras d’un David de chair sculpté par Michel-Ange…


Habitudes
Peut-être aurez-vous un jour la chance de croiser sa silhouette au détour d’un boudoir doré, perdu dans la contemplation de quelque buste antique, et ainsi d’admirer sa distinction et son goût assuré. De ses souliers dorés à son pourpoint soleil doublé de vermeil, en passant par sa cape grenat et son jabot de chemise immaculé, tout son être respire une insolente beauté. Un élégant feutre noir le couronne, surmonté d’une extravagante plume couleur de cygne. Votre regard finira certainement par s’arrêter sur sa main gantée de noir, serrant nonchalamment une longue badine d’ébène torsadée d’argent, surmontée d’un écarlate rubis. Enfin, vous ne pourrez ne pas remarquer, non sans effroi, les deux monstrueux félins, hiératiques gardiens de fourrure reposant à ses pieds : Kallistô et Ganymède, splendides tigres blancs jumeaux, présents du Tsar Alexis Ier pour les dix-huit ans du Prince.



¤¤¤


V-La vie en société


François-Xavier possède l’Art et la Manière de Paraître en Société, et d’Etre une compagnie des plus agréables. Nul individu ne lui semble inaccessible. Et si son charme naturel et son esprit spirituel ne suffisent à séduire, nul doute que le bruit de l’or coulant à flot dans ses coffres suffira à venir à bout de vos dernières réticences…

Tant de grâces réunies en une seule personne vous semblent improbables, et même la marque d’un personnage bien trop parfait ? Mon devoir est de vous détromper et d’oser vous soumettre un sujet de réflexion :


A quoi donc rêvent les Dieux ?



¤¤¤


VI-Et puis le reste...


Prénom

Olivier (et pour les nouveaux, PFXFDSC= surnom de mon
personnage en HJ) big grin


Age
22 ans (le début de la fin)


Expérience et niveau RP

Depuis Novembre 2005 exactement, donc ma foi, je pense modestement avoir de la bouteille ! hmmm


Présence sur le forum

Grand minimum une fois par semaine.


Comment l'avez-vous connu?

Une recherche Internet particulièrement heureuse…


Mot magique

Bienvenue ô Prince sur 1663, Temple des Plaisirs Littéraires ©️! thumbs up
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Adrien de Chastignac
Administratrice
Adrien de Chastignac


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MessageSujet: Re: François-Xavier Farnèse de Savoie-Carignan   François-Xavier Farnèse de Savoie-Carignan EmptyVen Mar 27 2009, 22:07

Attendu, la modification du mémoire de sieur Prince FX de Savoie Carignan (Sieur Prince), tendant à la demande de deux nouveaux « check » administrateurs.

Considérant la longueur ridicule de la fiche de présentation de Sieur Prince, et nonobstant la qualité d’écriture, subsidiaire pour notre appréciation souveraine de la validité de la fiche subcitée, l’estimons insusceptible de faire entrer le Sieur Prince dans la communauté des fidèles du temple des plaisir littéraires ©️

1° Rejette la demande de Sieur Prince.
2° Le condamne aux dépends.


*mode juge administratif salaud off*

YEAHHHHH ! PFXFDSC, le plus grand schizophrène que les milsixcensoixantroyens aient jamais connu est de retour !!
CHECK CHECK of course !
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Jean Racine
Administrateur Adjoint
Jean Racine


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Age : 37
rang : Dramaturge
Date d'inscription : 02/07/2005

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MessageSujet: Re: François-Xavier Farnèse de Savoie-Carignan   François-Xavier Farnèse de Savoie-Carignan EmptySam Mar 28 2009, 19:42

Ah mais quel bonheur de vous lire de nouveau, cher Prince. Vous me voyez émerveillée, comme toujours. Vous m'avez fait rêver de ces palais italiens et j'aurais aimé rencontrer cette si charismatique grand-mère !

Par contre, Eli-McBeal a oublié de souligner un flagrant plagiat des couleurs de mes titres ! Je demande le copyright !!

Check ! Cotillons, musique triomphale et haie d'honneur !
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Alexei
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Alexei


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MessageSujet: Re: François-Xavier Farnèse de Savoie-Carignan   François-Xavier Farnèse de Savoie-Carignan EmptyDim Mar 29 2009, 12:33

Il y a déja trop de princes à cet cour comme ca! J'y suis et je ne compte pas me faire déloger par le premier monsieur au joues rondes venus! Faudra jouter ou fléchir monsieur le prince au long nom! Le piedestal est trop petit pour deux fâcheux comme je prétend de faire partie de cette confrérie des maîtres râleurs et embobineurs!

Mais malgré ces mots hardi, trois hourrah, deux fois bravo, et un bienvenue a nouveau permis les gens bien nés... gnap! Au plaisir de vous lire bien entendu!

Musique et haies d'honneurs ? Mince! * jaloux, glisse un pied pour faire trébucher le prince lors de la parade*
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