1663 : Face aux Feux du Soleil
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 Considérations artistiques dans la Galerie François Ier

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Prince de Savoie-Carignan
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MessageSujet: Considérations artistiques dans la Galerie François Ier   Considérations artistiques dans la Galerie François Ier EmptyMar Nov 29 2005, 23:54

Le Prince et le Roi cheminaient en silence à travers les longs couloirs du château. Nul bruit ne venait troubler leur solitude, hormis celui de leurs souliers martelant le sol de marqueterie. La tension née de leur premier contact ne semblait pas s'être totalement dissipée dans les brumes de l'oubli. Tout deux semblaient fixer un point invisible, loin, très loin devant eux. Par instants, leur regard était ébloui par l'insolente luminescence des marbres, miroirs fugitifs de l'astre solaire.

Au détour d'un corridor, la majestueuse galerie François Ier, dont le feu roi était si fier, s'ouvrit devant eux.

François-Xavier ne put s'empêcher d'admirer la grande beauté des fresques qui ornaient les murs, dont la finesse était délicatement réhaussée par plusieurs rangés de stucs étincelants. L'ensemble se mélangeait divinement en une extraordinaire symphonie de couleurs à l'harmonie parfaite.


Le Prince constata avec amusement l'attention soutenue que son hôte lui prêtait depuis leur arrivée dans la galerie. Il n'était pas dupe: leur passage en ce lieu n'avait certainement rien d'innocent. Tel en enfant orgueilleux faisant étalage de ses jouets, le Roi offrait sa galerie aux regards subjugués de ses courtisans, la transformant ainsi en un véritable instrument de pouvoir.

François-Xavier effaça rapidement de ses lèvres l'ombre d'un sourire naissant, et s'adressa au Roi:


Je ne peux que rester admiratif devant une telle merveille! Vous avez là un véritable chef-d'oeuvre! Le fruit du labeur d'artistes italiens si je ne m'abuse? Je dois vous avouer que je nourris une véritable passion pour l'art, sous toutes ses formes. D'ailleurs, je m'enorgueillis de posséder, au sein du Palais Farnese, une galerie absolument ravissante, oeuvre remarquable des Carrache. Votre Majesté, en sa qualité d'amoureux des arts, en a certainement entendu parler....

Sans attendre la royale réaction, François-Xavier poursuivit, le regard voguant nonchalamment d'une fresque à l'autre:

Cet endroit me semble décidemment fort plaisant, charmant écrin de plaisir noyé dans une nature verdoyante... Mais, puisque nous parlons de château, j'aimerais vous entretenir de la fascinante découverte que je fis, alors que je me trouvais sur la route me conduisant en ces lieux. Alors que je me laissais aller à une somnolence fort légitime, un élément du paysage captiva mon attention. Au détour d'un virage poussiéreux était apparu un château, qui par sa mise et son ordonnance contrastait singulièrement avec tout ce qui m'avait été donné de voir jusqu'alors. De la savante composition des jardins, jusqu'au dôme monumental couronnant ce joyau architectural, tout concourrait à soumettre pleinement mes sens et mon jugement. A peine l'avais-je vu, que déjà j'en tombais éperdu. Un paysan se trouvait sur la route. Je le fis mander. J'appris qu'il s'agissait là du château de Vaux-le-Vicomte. Lorsque je me suis enquis du propriétaire de ces lieux, il me répondit que cela faisait longtemps que personne n'y avait été vu... Pourriez-vous lever le voile sur ce mystère qui depuis cet instant ne cesse de me consumer?


Dernière édition par le Mar Déc 06 2005, 02:39, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Considérations artistiques dans la Galerie François Ier   Considérations artistiques dans la Galerie François Ier EmptyJeu Déc 01 2005, 19:43

Louis avait voulu impressionner le Prince, et il se sentait triomphant devant la mine admirative de celui-ci.
Mais peut-être ne fut-il pas suffisemment humble dans sa victoire, car François-Xavier sembla se rebiquer dans son orgueil de prince, et cessa de regarder alentour pour parler a Sa Hautesse.
Louis ne stoppa pas pour autant son pas et continua de faire claquer canne et talons hauts sur le dallage....

Le prince, comme tout homme élevé dans les grandeur du mondes, fut cependant tout aussi subtil dans sa revanche que Louis avait été triomphant.... un peu trop tot. Le Roy n'en était pas moins dupe. La louange de la galerie de son chateau n'était que pour passer a celle du sien propre, mais jusque là Louis en demeura néamoins stoïc comme Zenon, cela ne le touchant pas directement.


-J'en ai bien entendu de jolies choses, mais je suis déjà bien occupé a la construction de mon nouveau chateau, je n'ai plus guere le temps de parcourir le monde...

En vérité, la galerie du palais Farnese, sans lui être totalement inconnue, lui était du moins étrangere.

Citation :
Un paysan se trouvait sur la route. Je le fis mander. J'appris qu'il s'agissait là du châtreau de Vaux-le-Vicomte. Lorsque je me suis enquis du propriétaire de ces lieux, il me répondit que cela faisait longtemps que personne n'y avait été vu... Pourriez-vous lever le voile sur ce mystère qui depuis cet instant ne cesse de me consumer?

Ainsi nous y voilà. Le prince avait fait mouche, en faisant mine de narrer son rêve. Louis serra sa canne a s'en briser le point, prenant pourtant garde a rester impassible de visage. Cet épisode humiliant était encore tres net dans ses souvenirs....
Pourtant, devant l'habileté indéniable de cet homme qui lui lançait des piques et qui visait juste, Louis ne put que sourire, mais non en bon perdant, mais en celui qui attend sa revanche....


-Son propriétaire était mon surintendant monsieur. Il est actuellement à Angers, dans sa geôle aussi luxurieuse que son ancienne chambre. On ne puise pas dans les caisses royales impunément.
Certes l'éloge de Vaux était d'actualité il y a peu, mais bientôt, soyez certains, vos rêves ne seront plus que d'or et de marbre du château de Versailles. Et j'espère que vous serez encore parmi nous lorsqu'il pourra être le théâtre de somptueuses fêtes.

Ce n'était pas tout a fait la revanche espérée... mais Louis pouvait attendre. Il attendrait.
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Prince de Savoie-Carignan
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MessageSujet: Re: Considérations artistiques dans la Galerie François Ier   Considérations artistiques dans la Galerie François Ier EmptyJeu Déc 08 2005, 16:35

Tout en discutant, les deux hommes avaient atteint le centre de la galerie. Pourtant, aucun des deux ne semblait plus y prêter la moindre attention...

A mesure qu'il évoquait son pseudo coup de foudre architectural, François-Xavier constatait un subtil changement dans la royale physionomie: un raidissement quasi-imperceptible des membres était apparu, alors que sa main gantée se crispait convulsivement sur sa canne. Mais, fidèle à son statut, le Roi avait rapidement repris le contrôle de lui-même.

Alors que Sa Majesté lui répondait, le Prince s'appliquait à se composer le masque de l'intérêt le plus soutenu. A dire vrai, la réponse du Roi lui importait peu. En effet, François-Xavier, en tant que mondain accompli, connaissait parfaitement l'histoire de Vaux-le-Vicomte, et par conséquent celle de son malheureux propriétaire. N'avait-elle pas fait les choux gras des plus grandes Cours européennes? Mais, tout à son récit, le Roi ne semblait pas s'être fait cette remarque... D'autant plus qu'il ignorait tout du Prince... et de ses multiples voyages.

Son Altesse fit néanmoins preuve d'une certaine subtilité dans sa réponse. Ayant écrasé Fouquet tel un vulgaire coléoptère, et réduit son oeuvre à un insignifiant château de cartes, il avait tenté de déplacer l'intérêt de son hôte vers la seule réalisation artistique à ses yeux digne d'intérêt: Versailles, ce timide legs paternel qui, il l'espérait, serait un jour le plus éclatant miroir de son universelle puissance.

Lorsque le Roi se tut, François-Xavier laissa un silence d'une dizaine de secondes s'installer, crédibilité oblige. Fouquet avait été un imbécile, et il ne comptait pas répéter ses multiples erreurs. Il prit une longue inspiration, et pénétra à nouveau dans l'arène, sous les vivats muets d'une foule invisible.


Fouquet... Ce nom là m'est parfaitement inconnu. Cependant, si j'en crois les dires de Votre Majesté, l'oubli de son nom, conséquence de son comportement ignominieux, lui sied parfaitement. Pourtant, il est fort dommage de condamner son oeuvre admirable à subir les ravages du temps en la privant de propriétaire...

François-Xavier laissa une nouvelle fois le silence jouer en sa faveur. Le Roi ne broncha pas.

Je viens d'arriver à la Cour de Son Altesse depuis quelques instants seulement, et déjà une évidence me frappe. Quel sot je suis de n'y avoir point songé plus tôt! Malgré la taille plus que conséquente de ce palais, force est de constater que jamais il ne pourra décemment accueillir ma suite au grand complet! En effet, les équipages m'ayant escorté jusqu'ici ne constituent qu'une infime partie de mon entourage, qui chemine actuellement en grand convoi vers la capitale. Mon installation complète à Fontainebleau constituerait un bouleversement que je ne souhaite pour rien au monde.

Une nouvelle fois, il se tut. Le lent crescendo de son argumentation avait été parfaitement maîtrisé. L'ennemi était désarçonné. Il ne restait plus qu'à lui porter le dernier coup, l'estocade finale.

Je prie Votre Majesté de m'excuser à l'avance de l'extrême hardiesse de ma proposition. Seul un espoir insensé me donne l'audace de la Lui soumettre.
L'insolence de Fouquet est encore bien présente à l'esprit de Votre Majesté, et cela me semble parfaitement compréhensible. Cependant, je sais que l'amoureux des Arts qu'est Votre Majesté ne peut moralement permettre la lente dégradation du chef d'oeuvre de Vaux. Voilà pourquoi je propose humblement de me porter acquéreur du palais et de ses dépendances. Les modifications que j'y apporterai seront telles, que ce misérable Fouquet sombrera rapidement dans les brumes de l'oubli. Ainsi, Votre Majesté poursuivra l'âme en paix le pharaonique projet qui agite les terres de Versailles, miroir en devenir de Sa toute puissance, devant laquelle l'universel ne pourra que s'incliner...
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MessageSujet: Re: Considérations artistiques dans la Galerie François Ier   Considérations artistiques dans la Galerie François Ier EmptyMar Déc 13 2005, 17:56

Le Roy ne le sentit pas venir, ce mistral sec et foudroyant. Oh bien sûr, oui, ce silence n'avait présagé rien de bon, mais jamais, oh grand jamais, Louis n'aurait pu penser que François-Xavier pousserait l'audace jusqu'a demander le chateau. Une audace de prince, qu'on ne pouvait _ malheureusement_ que lui excuser.

Rien pourtant ne présageait cette demande. Apres le silence songeur, semblait-il, le prince fit sa petite introduction, calomniant a souhait le pauvre surintendant disgrâcié. Le Roy, jusque là, savait qu'il n'en était pas au bout, et prêta l'oreille plus attentivement encore a l'entente de :

"Pourtant, il est fort dommage de condamner son oeuvre admirable à subir les ravages du temps en la privant de propriétaire... "

Il ne dit rien pourtant, haussant imperceptiblement un sourcil, fronçant l'autre, comme un gladiateur qui attend de connaitre la nature de l'attaque pour la parader.

Mais a la suite du discours, Louis, en plus d'être surpris, se sentit piqué. Bien sûr, Fontainebleau passerait pour démodé a l'apogée de Versailles, mais jusque là, c'était encore son plus grand chateau. Et François-Xavier le dénigrait sous prétexte de ne point vouloir déranger la cour.
Encore et toujours, la splendeur et la richesse de Fouquet, bien plus que Fouquet en lui-même, le pourchassait et saignait son orgueil a blanc.

Louis se serait pincé les levres, s'il ne s'était senti soigneusement observé.
On ne pouvait faire de reproches au prince, qui commençait et terminait toujours ses âpres discours par des éloges et des flatteries dont le Roy n'aurait pas dû être insensible. Mais voilà. On préférait Vaux a Fontainebleau, et toutes les formules, aussi bien tournées qu'elles soient, n'y pourraient rien changer.

Cherchant un moyen désespéré de lui refuser cette faveur qui ne pouvait l'être, Louis joua sa derniere carte, le visage souriant et presque joyeux, alors qu'au fond bien des tourments, bien des tempêtes apportées par ce vent effroyable, labouraient son âme. Mais que dire d'autre si ce n'est : Louis, tu es Roy !


-Le château est a vous, et je vous le cede de bon coeur. Allons ! Entre ami, parents dirais-je même, et surtout en amoureux des arts, l'on ne peux rien se refuser. Vous m'aviez convaincu au premier mot de votre tirade, et je suis sûr que vous saurez redonner à Vaux ce que le temps lui a ôté. Au grand damn de tous.

Louis laissa le silence s'installer a nouveau, ponctué seulement du bruit résonnant de leurs pas, comme s'il s'avouait vaincu. Il devinait les yeux du prince pétillants d'une joie victorieuse....

-Sachez tout de même que la maîtresse des lieux, Mme Fouquet, est venue me demander protection par l'intermédiaire de ses amis La Fontaine, Pelisson et d'autres de cette "confrerie des Epicuriens"... je crois... et je la lui ai accordée. Je ne désire pas me compromettre dans une affaire qui mettrait mon honneur en jeu, et surement devrez vous ceder une aile du chateau pour elle et ses gens.

Et voilà, le coup était parti. Surement le prince serait-il gêner de cette présence noire et morne comme le pseudo-deuil qu'elle portait, vieillie par le chagrin. Du moins, il l'espérait.
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MessageSujet: Re: Considérations artistiques dans la Galerie François Ier   Considérations artistiques dans la Galerie François Ier EmptyMer Déc 21 2005, 12:23

Alors que leurs pas les avaient conduits à l'autre extrémité de la galerie, le Prince sentit une puissante vague d'allégresse le submerger. Le Roi avait dit Oui, le Roi avait cédé: Vaux, ce merveilleux joyau, trésor des trésors, était désormais en sa possession. Louis le quatorzième venait de faire l'erreur de trop...

Pourtant, la petite close restrictive apportée au contrat pouvait compromettre cet éclatant triomphe. La Veuve Fouquet... François-Xavier ne l'avait pas inclue dans la liste des difficultés à surmonter. Mais, après tout, cette ombre noire prématurément vieillie par le poids de ses maux ne devrait pas poser de problèmes. Que pouvait cet ersatz de la nuit face à lui, Prince de Lumière arborant insolemment sa jeunesse et sa beauté? Quel pouvoir pouvait avoir cette vieille Hécate décharnée face à un Apollon dressé dans toute sa splendeur sur son Char de Soleil? Elle se pliera, résignée, à son impérieuse volonté... ou bien brûlera à son ardent contact et périra, comme toutes les autres, dans les ténèbres de l'oubli...

Tout compte fait, ce Roi n'était peut être pas aussi stupide que le pensaient les Cours étrangères. S'il lui avait cédé Vaux, c'était bien évident par absence d’échappatoire. Mais la sombre présence d'Hécate n'était une réalité que par sa volonté propre. Un mot de lui, et Vaux aurait été désert, livré à la merci du Prince. Mais il était Roi, humilié par ce nouvel arrivant, et ce mot ne parvenait pas à franchir le barrage de sa gorge. Il s'agissait là de l'ultime sursaut d'un homme insidieusement ligoté, de son ultime coup de poignard. Mais celui-ci n'avait fait qu'effleurer sa cible, qui elle se préparait déjà à porter son dernier coup, le coup fatal...

François-Xavier se tourna vers le Roi, arborant un sourire désarmant. Faire illusion, toujours faire illusion...


Si la Splendeur de Sa Majesté m'était connue, je ne savais encore rien de sa générosité. Un tel présent fait à un modeste arrivant ne peut être que la marque d'un grand monarque, assurément un nouveau César. Quant à Mme. Fouquet, soyez assuré que je saurais pourvoir à tous ses besoins, la traitant avec tout le respect dû à une veuve de surintendant déchu.

Sur ce, le Prince exécuta une énième révérence, élégante arabesque maintes fois répétée. Il ne lui restait plus qu'à patienter. Prendre congé du Roi aurait constitué un faux pas hautement injurieux qu'il ne pouvait se permettre. Le monarque seul était habilité à rompre une conversation... tout comme à l'engager d’ailleurs.

Dehors, très haut dans le ciel, l'astre de lumière étincelait toujours. Mais les lourds nuages noirs qui l'environnaient auraient bientôt raison de lui...


( Suite... Les jardins )


Dernière édition par le Jeu Avr 06 2006, 12:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Considérations artistiques dans la Galerie François Ier   Considérations artistiques dans la Galerie François Ier EmptyMer Déc 21 2005, 14:12

Louis avait l'impression de n'être qu'un jouet, un animal. Un lion désarmé, décharné, les griffes et dents arrachées, enfermé dans une cage... les gens passent et admirent durant un instant la splendeur de l'ancien Roy qu'un dompteur a déraciné de sa savane...

Non, surement pas jusque là... Louis s'exagérait la vision de sa situation présente a cause de la déception de s'être ainsi fait avoir.
Il n'avait rien pu faire pour empêcher le nouvel arrivant de poser ses marques, de grandes marques qui risqueraient de souffler celles du Roy.

Enfin, on était au bout de la galerie, peut-être au bout de ses peines. La joie de la naissance de l'enfant avait laissé place a l'amertume de l'arrivée pompeuse du Prince.
Et il en rajoutait, se délectant surement de cette métamorphose de l'humeur royale, qu'il ne faisait pourtant que deviner.
Louis, prenait garde de dissimuler le plus parfaitement du monde cette aigreur qui faisait bouillonner son sang.


Citation :
Si la Splendeur de Sa Majesté m'était connue, je ne savais encore rien de sa générosité. Un tel présent fait à un modeste arrivant ne peut être que la marque d'un grand monarque, assurément un nouveau César. Quant à Mme. Fouquet, soyez assuré que je saurais pourvoir à tous ses besoins, la traitant avec tout le respect dû à une veuve de surintendant déchu.

Louis sourit... quel respect réclame une veuve de surintendant déchu ? Une place au couvent.... Sans doute ce que lui réservait ce prince aussi orgueilleux qu'un Roy.

-Soit, soit. Vous avez mon entière confiance... Je vais d'ailleurs même vous aidez dans votre installation par l'envoie de certains de mes gens a Vaux, je suis sûr que même munis d'un équipage plus grand que ne peut le supporter Fontainebleau, quelques hommes de plus ne seront pas de trop pour votre emménagement dans un château qui tombe en ruine...

Moyen désespéré d'un lion sans griffe afin de savoir ce qui se tramerait a Vaux...
François-Xavier ne pouvait refuser une aide royale, et Louis espionnerait ainsi, impuissant pourtant, ou presque, l'installation princière.
Malheureusement, cela s'arrêterait a l'installation...
Enfin, on fait avec ce qu'on peut.


-Vous avez donc pu admirer la galerie de Fontainebleau, prince, mais toutes choses, aussi merveilleuses soient-elles, ont une fin.
Et c'est ici que se terminent la galerie et notre conversation... je dois m'en retourner, mais j'espère vous retrouver a la loterie que je donnerais ce soir.

Les convenances, toujours, commandaient a Louis d'inviter le prince... ce qu'il n'avait aucune envie de faire.
Mais même un Roy n'est pas maitre de lui même....

Avec un majestueux volte-face qui fit voler les plumes d'autruches chatoyantes de son chapeau, Louis s'en retourna a son cabinet, consolation ultime de l'humiliation dernière, trouvée dans le travail....


( https://1663.forumsrpg.com/viewtopic.forum?p=9062#9062 )
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