L'Antique renait...

Delphine de Valentinois a écrit:

"En effet, s'aurait ete vraiment dommage que de nous priver d'un si joli moment. Vous dansez fort bien Monsieur" le complimenta-t-elle. "Combien de demoiselles pensez-vous faire valser comme ceci ce soir?"

- Vous êtes trop bonne avec moi, Dame Delphine. Mais je crains que ce ne soit pas toutes les jeunes femmes de la cours qui aient votre grandeur d'âme. Mais si le travaille ne m'appelle pas, peut-être l'une d'entre elle daignera-t-elle accepter l'invitation d'un vieux militaire. Celles qui nous aurons vu danser seront peut-être curieuses d'en apprendre plus. Aussi, si je dois encore visiter la piste de danse ce soir, ce sera en partie grâce à vous.

Il parlait toujours modestement, n'ayant pas l'habitude de se mettre à l'avant scène. D'Artagnan avait toujours préféré travailler dans l'ombre, préférant laisser les décorations aux autres. D'une certaine façon, sa célébrité était née sans qu'il ne l'ait particulièrement cherchée.

Sa curiosité fut soudainement piquée par le petit carnet qu'on apportait à Dame de Valentinois. Au bout de quelques instants, il sourit, comprenant soudain de quoi il s'agissait. Il avait été sur le point de faire preuve d'audace et de lui proposer une seconde danse, mais il décida d'y renoncer, se disant que la jeune femme serait fort probablement très occupée pour le reste de la soirée. Ce fut exactement à ce moment que le Roi décida d'annoncer la fin du bal, privant ainsi tous les messieurs présents sur la liste de Delphine de leur rendez-vous avec la jeune femme.. Intérieurement, cette pensée arracha un autre sourire à D'Artagnan, qui s'imagina soudain le visage de tous ces courtisans lorsqu'ils sauraient que le vieux Mousquetaire avait été le seul à obtenir les grâces de Delphine pour ce bal. Cela était bien peu habituel. Néanmoins, il fut quelque peu déçu de la réaction du Roi. Il reporta son attention sur Delphine.

- Bien, la soirée sera plus courte que prévu, je crois. Mais si votre invitation pour demain matin tient toujours, il me fera plaisir de déjeuner en votre compagnie.

Delphine etait ravie que le chef des mousquetaires ait accepte si allegrement son invitation. Faisant une petite reverence, elle sortie de la grande salle vers ses appartements acoompagnee de la jeune fille qui tenait maintenant son carnet bien vide.

La duchesse haussa une epaule au regard mi-curieux, mi-effray face a la reaction de Delphine. Elle avait d'ordinaire un cahier rempli d'encore a chaque bal, mais celui-ci n'en avait qu'un. Ce sera pour la prochaine fois.