1663 : Face aux Feux du Soleil
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 Héloïse de Neufchatel

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Héloïse
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Héloïse


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MessageSujet: Héloïse de Neufchatel   Héloïse de Neufchatel EmptySam Jan 06 2007, 01:33

21 mars…par un beau matin ensoleillé, un jeune poupon vint au monde. Il sembla que cette date, marquant l’équinoxe de printemps, était toute appropriée pour voir naître cette petite fleur. En même temps que les premiers bourgeons eurent éclot, la petite respirait pour la première fois. Elle avait, dit-on, des joues toutes roses possédant la délicatesse des pétales et la douceur de la soie. Lorsque ses yeux s’étaient ouverts pour la première fois, on aurait pu dire que l’éclat du soleil avait été posé dans ses prunelles sombres. C’est d’ailleurs pourquoi ses parents l’avaient prénommée Héloïse en l’honneur d’Hélios, le dieu grec du soleil. Il était certain que la petite était destinée à de grandes choses; elle était destinée à se rapprocher du soleil, de Louis XIV.

"C’est comme cela que ma naissance m’a été contée…comme si une fée tombée d’une étoile était venue au monde."

Très vite, la petite fille au caractère calme et posé développa grâce et bon goût. Obéissante mais indifférente et froide, elle ne parlait pas beaucoup. Pourtant son regard transperçait et déstabilisait.
Ses parents, dont seule la mère était de sang complètement noble, s’en occupaient peu, préférant que son éducation se fasse par des maîtres en la matière.


"Je n’ai jamais vraiment eu de relation avec mes parents…de toutes les façons, ils ne semblaient pas s’intéresser à autre chose qu’à m’introduire à la cour, et de la sorte hausser leur notoriété et entrer dans les bonnes grâces du Roy. Cela aideraient bien évidemment les affaires de mon pères."

Ce père était un grippe-sou. Charles de son prénom, avait été noble par son père, ce qui lui donna droit à la particule dans son nom de famille. Il avait su charmer la mère d’Héloïse, Isabelle, mais son mariage avec elle n’avait pour but que d’entrer complètement dans la bonne société et de permettre à ses commerces de mieux fonctionner. Il avait cependant su très bien s’établir avec sa femme et sa fille. Il la gâtait beaucoup d’ailleurs, puisqu’il la voulait parfaite au moment ou elle deviendrait courtisane. Héloïse ne le voyait pas souvent, car il travaillait beaucoup et aimait cela. Il ne supportait pas être obligé de déléguer les tâches, préférant pouvoir tout contrôler lui-même.

"Mais malgré qu’il ne soit qu’un étranger pour moi, je ne puis que le respecter. Le travail qu’il a accomplit est impressionnant. Certes, il l’a accomplit pour lui-même, mais sans cela, je ne serai pas ici…"

Sa mère l’avait épousée très jeune. Elle était la dernière de 5 enfants, et son mariage l’avait sauvée du couvent. À 16 ans donc, elle se retrouva mariée à cet homme de 10 ans son aîné. Elle avait été très amoureuse de ce bel homme ambitieux et charmant. En grande romantique, elle avait dit oui sans hésiter. Mais plus les mois passaient, plus elle le voyait absorbé par son travail, ne revenant que très tard et profitant de la couche conjugale. À 18 ans, un petit ventre vint arrondir la silhouette filiforme d’Isabelle. Il ne faisait aucun doute qu’elle accoucherait quelques mois plus tard. Charles avait déjà prévu que s’il avait un garçon, celui-ci l’aiderait très tôt dans ses affaires ou qu’il entrerait dans l’armée. Si une fille naissait, celle-ci deviendrait un lien avec la Cour.

"Tout était très calculé. Depuis que je suis très jeune ma vie se passe comme on me l’a dictée. Mes horaires avaient la précision de l’armée. Mon cercle d’amies était également choisi avec beaucoup de minutie. Nos jeux étaient surveillés et réglementés. Nos goûtés étaient pesés. "

Sa mère aimait sa petite fille de tout son cœur. Mais étant elle-même une enfant elle avait du mal à s’en occuper, préférant plutôt noyer l’indifférence de son mari dans l’alcool et les jeux. Isabelle aimait sortir, aller à des bals, et se faire courtiser. Cela lui donnait l’impression qu’elle n’était pas que l’ombre de Charles. Elle voulait vivre la jeunesse qu’elle n’avait pas eu le temps d’apprécier. Son mari ne s’en souciait pas beaucoup, ne l’accompagnant à des soirées mondaines que quelques fois.

"Ma mère était très belle. Malgré son succès auprès des autres hommes, elle n’a jamais été infidèle à mon père. Elle a le sens de l’honneur et de la fidélité. De plus, je suis certaine que son cœur n’a vraiment appartenu qu’à monsieur mon père. Il n’a simplement pas su l’apprécier et s’en occuper."

C’est dans cet environnement étrange qu’Héloïse grandit, partageant son temps entre ses cours, la musique et les amies qu’on lui présentaient.

"Heureusement que j’avais des cousins qui venaient souvent me rendre visite! Ces petites niaises que l’on me forçait à côtoyer étaient parfois insupportables. Elles ne parlaient que de mode et de maquillage. De plus, elles avaient à peine 8 ans qu’elles reluquaient déjà certains jeunes hommes de notre entourage. Moi, j’avais plutôt l’ambition que mon père m’avait inculquée, et peu de temps à perdre sur ces futilités."

Oh non, les garçons, Héloïse ne les regardait même pas. Elle ne savait pas qu’au contraire, plus elle grandissait, moins elle les laissait indifférent. La fillette n’avait aucune idée de sa beauté et du charme mystérieux et glacial qu’elle dégageait. Son père surveillait ces garçons de très près, préférant qu’ils s’éloignent de sa précieuse petite fleur, qu'il cultivait secrètement.

Pourtant, l’arrivée d’un jeune prince venu étudier en région et demeurant chez les de Neufchatel bouleversa notre petite rose, sans qu’elle ne s’en aperçu.
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Héloïse
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MessageSujet: Re: Héloïse de Neufchatel   Héloïse de Neufchatel EmptySam Jan 06 2007, 21:31

À l’aube de ses 10 ans, Héloïse reçut la compagnie d’un jeune prince venant étudier en région. La famille d’Isabelle avait été étroitement liée avec celle de la mère de l’adolescent pendant plusieurs années, et lorsque celui-ci vint s’installer dans les environs pour poursuivre son éducation, il fut naturellement hébergé au domaine des de Neufchatel. La fillette ne démontra pas beaucoup d’intérêt pour le nouvel arrivant. Ses amies, elles, se pâmaient sur son royal passage. Elles n’étaient pas les seules à remarquer cet enfant roi. Combien de fois Héloïse avait-elle entendu domestiques, voisines et cousines commenter le physique, l’allure et l’attitude princière du jeune François-Xavier Farnese de Savoie Carignan.

"Ce garçon avait toujours été admiré de tous, à ce qu’on m’avait dit avant son arrivée. Certes, il était fort beau, mais il me semblait qu’il ne dégageait rien d’autre que mépris et condescendance. Nous vivions sous le même toit, mais nous nous parlions peu."

Pourtant, Héloïse observait avec beaucoup d’attention le prince. Il semblait réussir à obtenir tout ce qu’il désirait. Il ne lui suffisait que d’un claquement de doigts ou d’un battement de cil pour qu’on ne tombe sous ses ordres, ou pour qu’une demoiselle ne se jette à ses pieds. La jeune fille était fort impressionnée par ce caractère qui semblait ravageur, peut-être espérait-elle au fond d’elle-même pouvoir avoir autant d’impact sur les gens.

"Il était si jeune mais semblait tellement fort et puissant. Le pouvoir plait à tout Homme, j’en rêvais aussi...ou plutôt, mon père en rêvait pour moi. J’étais si jeune mais tellement ambitieuse. Je crois que tout cela est malsain pour un enfant. Un parent qui en attend trop et qui met ses propres rêves sur les épaules fragiles d’un être innocent, n’agit de façon responsable."

Mais l’indifférence que les deux enfants se portaient les reliait plus qu’ils ne pouvaient le penser. Dans un certain sens, ces deux êtres étaient pareils. Tous deux avaient des rêves de grandeur, ils savaient qu’ils étaient destinés à accomplir de grandes choses. Il semblait qu’un jeu s’était installé entre eux. Héloïse était l’une des rares femmes à ne pas tomber sous le charme à François-Xavier, et lui ne semblait pas être attiré par le mystère qu’elle dégageait.

"Je me rappelle qu’une fois, nous nous étions retrouvés seuls dans la bibliothèque. J’avais été punie pour je ne sais trop quelle raison, et lui étudiait. Il était assis près d’une fenêtre, assis tout à son aise. En me voyant entrer il me regarda avec un regard moqueur. J’étais tellement énervée que je lui avais lancé ses quatre vérités; à quel point je le trouvais manipulateur, hautain et grossier à mon égard. Il faisait mine de ne pas m’écouter, mais il semblait troublé par ce que je venais de lui dire. J’étais très fière de mon coup, jusqu’à ce qu’il se lève pour partir. Il s’avança vers la porte sans me regarder, puis avant de disparaître il me renvoya la pareille en m’énonçant très calmement les mêmes points de mon caractère qui lui déplaisait. Je me sentis infiniment petite et seule, et pour la première fois, je versais quelques larmes…il avait tout à fait raison, j’étais comme lui."

Il n’avait suffit que de cet entretien houleux mais plein de sincérité bien placé, pour qu’une vraie relation ne se développe entre eux. Lentement mais sûrement, une certaine complicité s’installa et le début d’une amitié commença. Si bien, que l’entourage d’Héloïse remarqua le lien qui l’unissait avec François-Xavier. Cela était bien plus doux et plus profond qu’une simple amitié…mais ni l’un ni l’autre ne savait ce qu’était réellement l’amour, ou peut-être étaient-ils trop jeunes pour le reconnaître. Pourtant, le bonheur est éphémère. Le prince fut bien obligé de rentrer chez lui après quelques mois passés chez Héloïse. À l’annonce de la nouvelle, les deux jeunes gens en eurent le cœur brisé. La dernière soirée, ils la passèrent ensemble, cachés dans les jardins. Les lèvres chastes de la demoiselle goûtèrent pour la première fois à celles d’un homme. Elle lui remit une bague qui lui appartenait, sur laquelle son nom était gravé. Héloïse espérait que François-Xavier ne l’oublierait pas. Lorsqu’il s’en fût, elle pleura pour une deuxième fois.

"Les larmes que j’ai versées n’ont été que pour des hommes. J’ai juré que c’était la dernière fois que cela m’arriverait. Je détestais la faiblesse…"

Charles de Neufchatel qui se doutait bien de la source de la tristesse de sa fille, fit en sorte qu’elle oublia le prince Farnese de Savoie Carignan. Il inventa une histoire comme quoi il était parti pour rencontrer celle à qui ses parents voulaient le marier. Le cœur brisé de la jeune fille de 11 ans trop naïve, se rebâtit derrière une carapace plus dure et plus froide que jamais.

"Je m’enfermais dans mon ambition d’entrer à la cour. Sans m’en rendre compte, je m’isolais peu à peu…mais mon père m’encourageait de cette façon, alors je ne me posais pas de questions et continuais à avancer comme il me l’indiquait."

(Si jamais le très grand PFXDSC veut ajouter son grain de sel à ce bout des mémoires d’Héloïse, il est le bienvenue hmmm )
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