"Versailles, le rêve d'un roi", jeudi 3 janvier à 20 h 50 sur France 2
l'article du Monde est élogieux sur cette fiction :
oût 1661. Le surintendant des finances du roi Louis XIV, Nicolas Fouquet, donne une grande soirée dans sa nouvelle résidence de Vaux-le-Vicomte. Rien n'est trop beau pour cet homme puissant qui tient à montrer sa réussite lors de cette fête somptueuse.
Parmi les invités, il en est un qui ne goûte guère à cette débauche de luxe : le roi en personne, incapable de contenir sa jalousie face à ce château qui, à ses yeux, ridiculise la résidence royale du Louvre.
"Il n'est pas bon pour la France qu'un de ses sujets puisse paraître plus puissant que le roi", s'exclame le jeune roi en quittant, ulcéré, la soirée de son surintendant.
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Trois semaines après la réception, Nicolas Fouquet est arrêté sur l'ordre du monarque. Ce dernier demande alors aux concepteurs de Vaux-le-Vicomte - l'architecte Louis Le Vau, le peintre Charles Lebrun et le paysagiste André Le Nôtre - de s'atteler à l'agrandissement du château de Versailles, qui n'est à l'époque qu'une "modeste" résidence de chasse située dans une zone marécageuse.
TOURNÉ SUR PLACEL'histoire est connue. Elle sert de point de départ au docu-fiction proposé par France 2, "Versailles, le rêve d'un roi" réalisé par Thierry Binisti ("La Bicyclette bleue", "Les Amants du bagne") et diffusé jeudi 3 janvier à 20 h 50. Un projet ambitieux qui retrace l'aventure des travaux à Versailles sous la forme d'une fiction mais avec la rigueur d'un documentaire. A intervalles réguliers, les scènes jouées sont ainsi accompagnées d'un commentaire en voix off qui replace l'action des personnages dans son contexte historique.
Pour cette grande fresque, les scénaristes Jacques Dubuisson et Michel Fessler ont choisi de mêler étroitement l'histoire du château et celle du monarque - incarné à l'écran par le comédien de théâtre Samuel Theis -, qui a conçu Versailles comme l'instrument de son pouvoir.
"Le roi s'incarne dans son château et son corps même se confond avec sa fonction, explique Jacques Dubuisson.
Il n'y a plus de distinction entre les sphères privée et publique."Le résultat est à la hauteur des ambitions de cette coproduction internationale qui va être diffusée dans une quinzaine de pays dans le monde. Alors que, parfois, les docu-fictions souffrent d'un manque de moyens pour les scènes de reconstitution, "Versailles, le rêve d'un roi" bénéficie d'un luxe de moyens qui en fait une vraie réussite.
Le tournage, dans l'enceinte même du château de Versailles - et notamment dans la galerie des Glaces fraîchement restaurée -, donne à ce docu-fiction une vraie patine historique.