1663 : Face aux Feux du Soleil
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1663 : Face aux Feux du Soleil

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 Entrée à la Cour de Miss Volange

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Saint-Aignan
Cécile Volange
Alexei
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Alexei
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Alexei


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MessageSujet: Entrée à la Cour de Miss Volange   Entrée à la Cour de Miss Volange EmptyJeu Avr 02 2009, 05:48

(suite du quartier commercant)

Edovkia et Cécile Volange arrivèrent enfin à la cour dans le grand vestibule du chateau. Ils avaient croiser quelques courtisans, duc et comtesse, mais peu de gens leur avaient accordés des regards ou de l'attention, car elles n'étaient que deux jeunes filles au service des membres de la cour. Et à la cour dans ces jeux d'étiquettes, l'on adressait prérablement la parole qu'a ceux de rang égal à soi.

Edvokia parlait peu, elle laissait son invitée admirer tout ce que ces yeux pouvaient dévorer. Edvokia était aussi troublée de la gentilesse à son égard de la part. Elle avait laissé ses amies loin dans son village de russie, pour servir son duc. Et au rythme ou celui-ci voyagait, elle n'avait pas le temps de nouer des amitiés. Les hommes du Duc étaient généralement sympathique à son égard, mais ils n'avaient pas les mêmes préocupation d'elle, et ils ne connaissaient pas la douceur...

Edvokia avait un peu honte d'entrainer ainsi Cécile devant le Duc, dans ses mains dangereuses. Son Prince était parfois machiavélique, mais tout irait sans doute bien, puisque Alexei avait besoin de Cécile, et il n'avait aucune raison d'être hostile envers elle.

BANG! Un grand bruit sourd résonna sur le sol. Edvokia bondit de stupeur. Puis elle entendit une voix trop familière s'exprimer fortement. Elle regarda son Duc était non loin d'eux.

Alexei se tenait au pays du grand escalier, là il y avait une statue d'un Apollon dénudé qu'Alexei détestait. Depuis qu'il avait croiser cette statue embarassante, il en dormait mal la nuit! C'était d'abord une invitation à la débauche, ce qu'il tolérait mal, lui un homme de grande foi. Ensuite la beauté de la statue nuisait à sa propre beauté.

Il venait de frapper la tête de la statue avec un grand marteau, et celle ci était tomber sur le sol. Victoire Alexei! La tête de l'ennemi est tombée! En fait il était venu avec un artiste italienne, le Signor Giacomi, pour tenter de modifier la statue pour une allure plus décente. Mais celui-ci avait alors prétendu que c'est impossible, et que ce serait une offense à l'art. Alexei s'était fâcher et avait cassé le dit chef d'oeuvre!

Le Signor Giacomi:

-Ah Excellence, malédiction, qu'avait vous fait, cet Appolon slendide, vous auriez du prendre ma tête avant celle-ci! Que vons dire les courtisans, Sa Majesté? C'est la chute d'Athènes, le Panthéon brûle! Que l'on sauve les artistes et les femmes d'abord! Ah la France, barbares que vous êtes! Je retourne à Florence implorer les muses de vous pardonner mon prince.

Alexei:

-Calmez vous monsieur Giacomi, cette statue était indécente. Maintenant nous pourrons en confectionner une nouvelle. Les courtisans ne diront rien sinon je leur ferai arracher la langue, et Sa Majesté à d'autres soucis que ces pacotilles. Enfin soyez heureux que seulement la tête de la statue soit tombé, vos plaintes pourraient me pousser à prendre aussi la votre.

-Brute!

Alexei allait le saisir par la chemise pour lui faire un mauvais sort, mais alors Edvokia se précipita pour éviter le pire.

-Mon doux Prince... Mademoiselle Volange est là...

-Que dit tu? Le seul qui va voler c'est cet héritique romain qui...!

-Cécile Volange, la fille de maître Volange, un éminant couturier de Paris. Pour votre tenue... pour plaire à la marquise.

Puis à l'orreille de la jeune Cécile:" Lorsqu'il s'énerve ainsi, parler lui de la Marquise, cela le calmera."

-La Marquise? Ou ca? Diable!

Il regarda autour de lui et reprit ses esprits. Puis il s'avanca vers Cécile sur un pas musclé mais plutot aimaible.

-Ah Miss Volange! Ainsi vous venez me secourir! Je n'ai plus rien dans ma garde-robe pour me vêtir! Si je serais dans mon pays je capturerais un daim ou un loup, et je me ferais une cape dans son duvet, mais ici, bientôt l'on me trouvera aussi nu que cette statue scandaleuse! Mais vous êtes là! Dieu soit remercié!

-À propos de cette statue ne trouveriez pas que je ferais un bien meilleur modèle pour le sculpteur? Vous qui connaissez les proportions du corps sous tous les angles.

Alexei lui tendit doucement sa main pour qu'elle l'embrasse. Edvokia regardait le tout avec des yeux étonnée! Son duc était si gentil avec Claire, mais avec elle ; elle restait la servente stupide. Mais elle si impuissante devant tout cela... Enfin le Duc était ravi, elle le serait aussi...l'obéissance était la règle...
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Cécile Volange
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Cécile Volange


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MessageSujet: Re: Entrée à la Cour de Miss Volange   Entrée à la Cour de Miss Volange EmptyVen Avr 03 2009, 17:48

Les deux jeunes filles arrivèrent à la Cour tant désirée. Cécile regardait de tout côté, en restant discrète, mémorisant les moindres détails du château et des jardins. Des membres de la Cour dans leur somptueuses tenues passaient à côté d'elles sans bien sûr leur adresser la parole. Les dames se tenaient bien droites, tandis que les hommes avançaient à grands pas en discutant à voix basse.

Un grand bruit sourd vint subitement rompre le silence qui régnait et de grands bruits vers lesquelles se rapprochaient les jeunes filles, se fit entendre. Deux hommes parlaient bruyamment, ou plutôt, à en juger par leur ton, se disputaient. En se rapprochant, Cécile parvint à distinguer ce qu'il venait de se passer. Un homme de la cour venait de détruire la tête d'une statue avec un lourd marteau et un autre homme à côté de lui avec un accent italien, un sculpteur sûrement, hurlait que c'était un terrible malheur, il semblait dans tous ses états. Cécile espérai que l'homme au marteau n'était pas le maître de la jolie Edvokia ! Un véritable barbare ! Mais s'il avait promis une belle récompense si Cécile l'aidait, elle ne pouvait faire autrement. Le seigneur avait répondu à l'artiste que cette statut était indécente et il se mit à menacer et les membres de la Cour, et l'artiste. L'artiste avait raison, ce Duc était une brute mais à présent, Cécile ne pouvait faire marche arrière.

Edvokia intervint entre son maître et le sculpteur avant qu'il n'arrive malheur à ce dernier. Elle tenta de le calmer et le prévint que Cécile était arrivée. Mais le "doux prince" ne semblait nullement savoir qui elle était et Edvokia dût faire une présentation rapide de la jeune fille. Elle ajouta alors discrètement à Cécile que pour le calmer, il fallait lui parler de la marquise. Quelle marquise ? Ça n'avait aucune espèce importance.

Au titre de la marquise, le Prince se retourna, cherchant de tout côté comme si sa servante lui avait annoncé qu'elle était présente. Mais il reprit bien vite ses esprits et s'avança vers la jeune Cécile d'un pas imposant mais doux à la fois.

Il paraissait ravi de la voir. Il dit à la jolie demoiselle que s'il avait été dans son pays, il se serait vêtu en chassant dans la forêt mais qu'à présent, il n'avait plus rien à se mettre et serait bientôt aussi nu que la statue.Cécile ne le regarda pas dans les yeux, s'inclinant respectueusement, tandis qu'il reprenait la parole. Il demanda à la jeune fille s'il ne ferait pas meilleur modèle pour la sculpture.

Le beau prince tendis alors doucement sa main à la couturière et celle-ci, comme il était convenu, y déposa un baiser conventionnel mais tout aussi doux. Elle répondit alors à la question que venait de lui poser le duc, après avoir regardé rapidement Edvokia qui semblait étonnée de l'attitude du Prince.

- Et bien, monseigneur, puis-je me permettre de vous répondre que cette statue avait un corps bien proportionné mais il me semble que le vôtre l'est tout autant.

Cécile avait observé le Prince mais ne pouvait réellement dire si son corps était plus beau.

- A en juger par ce que je vois, votre Altesse, les modèles sont bien différents en certains points mais tout aussi bien proportionnés. Votre Altesse est un homme, si je puis me permettre, imposant, fort, tandis que la statue sans tête devait être plus dans la douceur, mais votre corps aura toujours l'avantage sur cette statue, du fait qu'il est réel et non dur et froid comme la pierre.

La jeune fille avait eu un peu de mal à s'exprimer, elle était très intimidée par le Prince. Elle osa tout de même relever les yeux vers ceux du Duc, le contemplant une courte seconde, pour ne pas paraitre impolie. Edvokia avait raison. Il était absolument magnifique, emplit de contrastes. Il était à la fois fort et doux, intimidant et rassurant, Cécile, qui n'avait pas l'habitude de sortir de son atelier et se retrouvant devant cet homme si beau et si puissant se trouvait à présent totalement désarçonnée, intimidée.
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Saint-Aignan
Dramaturge
Saint-Aignan


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MessageSujet: Re: Entrée à la Cour de Miss Volange   Entrée à la Cour de Miss Volange EmptyLun Avr 06 2009, 15:48

Saint-Aignan était d’humeur joyeuse aujourd’hui (cela est suffisamment rare pour le souligner), aussi avait-il décidé de profiter de la matinée ensoleillée pour faire une petite marche vivifiante dans les jardins si français du bon Roi Louis.

Après une petite demi-heure, ayant selon lui, retrouvé assez de couleurs comme cela (c’est que l’été était encore loin de pointer le bout de son nez), la badine à la main, il revint sur ses pas, une démarche de conquérant, un sourire de satisfait.

Cela ne dura pas plus de six minutes, le temps d’atteindre la Cour du Cheval Blanc.
Le choc fut rude.

En effet, ne pouvant décemment s’attendre à une telle scène, le cerveau de Saint-Aignan d’abord ne lui retransmit pas l’information telle qu’il aurait pu réellement la comprendre.
Puis, effectivement, la tête de marbre embrassant le sol, la tête sans son corps qui régnait toujours, majestueux, mais ridicule dans cette majestée décapitée, lui apparut nettement.

Mais qui pouvait être l’assassin de cette statue, sculptée par Le Bernin lui-même ! Le comte fut rapidement fixé : Alexei Alexeivitch, le prince de toutes les Russies, tenait entre ses mains l’arme du crime, et menaçait de s’en servir à nouveau contre un pauvre homme.

Il fut si interloqué qu’il en oublia de se présenter et de le saluer, alors qu’il était déjà aux pieds de l’escalier, la tête à ses pieds à lui.

La bouche grande ouverte, il mit un certains temps à recouvrer ses esprits.
Le comte avait plus de respect que quiconque pour les grandeurs, cependant, nous rappelons tout à fait innocemment qu’il ne portait déjà pas le prince Russe dans son coeur, celui-ci ayant eu en projet de souiller ce qui ne peut l’être, sa délicieuse, sa merveilleuse, sa sublime Athénaïs.
L’autre chose qu’estimait par-dessus tout Saint Aignan, c’était l’Art. L’Art en toutes ses formes. Elle était pour lui l’expression même de la civilisation, la preuve de l’élévation au dessus du commun et du vulgaire, qu’il avait en sainte horreur.
Alexei venait d’assassiner l’Art. Il venait par là même de s’avilir au plus bas niveau, plus bas encore que le plus bas des gredins des bas fonds de Paris.
C’est pourquoi, malgré son état de Prince, toute la déférence qu’il lui inspirait se volatilisa pour ne laisser place qu’à un mépris le plus total.


-Votre Altesse ! Finit-il par l’interpeller, avec ce « votre altesse » qui lui brûlait la gorge d’employer.

-J’aimerais vous rappeler que vous vous trouvez à la Cour de France ! Il me semblait que vous l’ayez omis.

Saint-Aignan était rouge tomate. Il était rare de le voir sortir ainsi de ses gonds, ce qui était dommage : il était flamboyant, la mâchoire saillante, le front haut, droit comme un i, les jambes légèrement écartée, une tête à ses pieds.

-Vous venez de détruire un cadeau offert pour Notre Souverain, qui le représentait. Je ne suis pas certain que Sa Majesté apprécie de se faire décapiter ainsi par vos soins ! Que vous vous ridiculisiez sans cesse par votre comportement, peu m’en chaut -C’est également votre cas, je crois- !. Mais que vous ridiculisiez notre Cour n’est pas acceptable !
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Monsieur
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Monsieur


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MessageSujet: Re: Entrée à la Cour de Miss Volange   Entrée à la Cour de Miss Volange EmptyLun Avr 06 2009, 18:35


Le propre du loup blanc est d’être connu de tous, de hanter toutes les lèvres, d’alimenter toutes les conversations, mais de demeurer pourtant mystérieusement invisible, comme désireux de limiter ses apparitions, afin de davantage marquer les esprits. Tel est le propre des Grands Princes, capables d’élaborer savamment leur propre Légende, jouant en permanence aux Alchimistes de la Rumeur.

Autre créature mythique, et non des moindres : le Dragon Rose. Tous le connaissent, tous le respectent, tous adorent le détester, mais surtout, tous rêvent de faire partie de son univers rosé. Hélas, peu d’élus en ce cénacle si prisé. Ils sont bien rares ces privilégiés pouvant se targuer de fréquenter sa tanière, antre sulfureux aux mille rumeurs…

Et justement, lorsque l’on parle du loup… pardon, du dragon…

La meute avançait d’un pas rapide, presque martial, à travers la Galerie François Ier, lançant de carnassiers regards aux pauvres hères égarés se trouvant sur leur passage. A sa tête, notre reptile fabuleux préféré : Philippe d’Orléans, en chair, en os… et en rubans. Monsieur était d’aujourd’hui d’excellente humeur, follement excité par la perspective du petit divertissement qui se tiendra le soir même en son palais de Saint-Cloud : la reconstitution d’une ruche en activité, avec sa Reine, ses alvéoles, et ses dards… le tout dans une optique purement entomologiste.

Alors qu’il se dirige avec sa troupe vers la double porte donnant accès à l’escalier du Fer à Cheval, considérons un instant la mise de Son Altesse, résumable en un mot : baroque. Les petons princiers reposent dans d’agressifs souliers rouges sertis de rubis, soutenus par un talon d’ébène haut d’au moins deux pouces. Deux bas d’un noir profond montent ensuite à l’assaut d’une affolante rhingrave d’un exubérant rose de Parme, ornée de mil rubans et colifichets. Un pourpoint de couleur similaire, rebrodé de fils d’argent, la dissimule en partie, et orne les manches du Prince d’extravagantes cascades de dentelle blanche. Notre ascension se poursuit avec l’imposante perruque… rousse, qui encadre un visage outrancièrement fardé. Son chef est couronné par un immense feutre sang empanaché d’une improbable plume d’autruche… rose (de Parme). L’ensemble est enfin complété par un lourd manteau de velours doublé de soie d’un rouge aveuglant.

La Mode était actuellement au rouge et au rose de Parme, c’était ainsi, Monsieur l’avait décidé. Gare à celui ou celle qui osera s’afficher avec du Rose de Naples ! Voilà pourquoi sa Cour miniature arborait ostensiblement les couleurs de son champion, untel sur son manteau, cet autre sur son pourpoint, ou encore celui-là par sa perruque ! Point commun supplémentaire : tous portaient un chef sanglant. Tous ? On y trouvait il est vrai en grande partie des hommes, jeunes et séduisants loups aux dents longues, avides de reconnaissance et de pouvoir. Pourtant, quelques jeunes demoiselles, ravissantes roses empoisonnées, avaient également jugé opportun de fréquenter l’Arbitre en Chef des Elégances et Réputations. Afin de respecter la consigne du chef coloré, celles-ci avaient opté pour de sculpturales chevelures abondamment enrubannées de rouge.

Marchant aux côtés de Philippe, un jeune homme d’une singulière beauté semblait s’attirer les foudres de quelques mignons qui n’avaient encore jamais eu la faveur de fréquenter le prince de si près. On jasait même sur la relation qui les unissait : platonique ou charnelle ? De son côté, Monsieur n’avait cure de telles préoccupations, et semblait lancé dans un vaste panégyrique, agitant sans cesse dans les airs sa badine d’argent.


Vous ne sauriez imaginer mon cher Balthier le trouble qui fut le mien lorsque l’on vint m’avertir qu’une dizaine de malles en provenance de Parme venait d’être livrée en mes appartements ! Je demeurai comme étonné devant les merveilles qu’elles me livrèrent : Poudres et Onguents de Constantinople, Essences des Mers de Chine, Baumes de Hongrie, Soies de Siam ! Mais surtout, trente sublimes toises d’étoffe d’un rose de Parme des plus éclatants ! A qui dois-je tant de splendeurs ? Je vous le donne en mille ! A ce Prince si raffiné, si lumineux, si élégant, en un mot, si extraordinairement princier, qui fait tant parler de lui: François-Xavier Farnèse de Savoie-Carignan ! Il a eu vent de mon goût prononcé pour cette noble couleur, et en tant que Duc de Parme, s’est fait un devoir de me faire présent de ce que son Duché pouvait m’offrir de plus délicat !

Philippe s’arrêta quelques instants, le regard rêveur.

Songez mon ami que je n’ai pu le remercier de vive voix, tant ce Diable d’homme semble insaisissable ! Certains le disent à Rome, d’autres évoquent une visite de courtoisie au Tsar -Saviez-vous que ses deux félins lui furent offerts par Alexis Ier en gage d’amitié ?-, et certains vont même jusqu’à avancer qu’il a pris la mer pour visiter ses mines d’or au Nouveau Monde ! Ou peut-être est-il tout simplement à Vaux-le-Vicomte à surveiller l’avancement des travaux… La fête qu’il y donnera à l’occasion de leur achèvement restera dans l’Histoire mon cher Vicomte, soyez-en sûr !

Son dithyrambe n’avait pas ralenti le pas de Monsieur qui venait de franchir les portes du palais. Il considéra quelques instants la perspective des jardins, et s’avança jusqu’au bord du balcon, s’appuyant nonchalamment sur la balustrade, sa suite se massant derrière lui. En une fraction de seconde, le rose de Parme de ses pensées se dissipa pour laisser place à un rouge bien moins angélique...

En contrebas se trouvaient quelques personnes, qui pour la plupart étaient facilement identifiables. Le Duc Alexei, fils cadet du Tsar Alexis Ier, en visite à la Cour, sa servante, une jeune femme et un vieil homme inconnus, l’ineffable Comte de Saint-Aignan, et une tête.

Une tête ??

Oui, une tête, décapitée, reposant anciennement sur le cou de l’Apollon Borghèse, monumentale statue en marbre blanc de Carrare par Le Bernin, présent de la famille éponyme à Louis le Quatorzième, dont il s’agit clairement d’une représentation allégorique. Jusqu’à il y a peu, l’éphèbe accueillait les visiteurs du haut de son piédestal, reposant au pied des deux volées de marches de l’escalier du Fer à Cheval. Désormais, il faudra se contenter d’être salué par… un homme sans tête.

Cette décollation était en soi tout à fait exaltante, mais il y avait mieux : le Duc Alexei tenait toujours entre ses mains un lourd marteau, qui de toute évidence le désignait comme le bourreau de ce pauvre dieu. Monsieur sentit l’exaltation des grands jours l’envahir, et un sourire mauvais étira ses lèvres peinturlurées.


Mon cher Balthier, murmura-t-il, je sens se profiler un divertissement tout à fait délicieux…

Puis, se retournant vers ses troupes :

Mesdemoiselles, Messieurs, Saint-Cloud nous attend ! Haut les cœurs !


Joignant le geste à la parole, il rajusta son lourd manteau en amorça la descente, bientôt suivi par sa joyeuse cohorte.

A quelques marches de la statue, il s’arrêta net, feignant de découvrir la scène.


Halte mes amis! Pas un pas de plus ! Voyez ce que nous avons là ! Son Excellence le Grand-duc Alexei en personne, tout droit venu des steppes russes ! Messieurs, saluons notre hôte.


Toute la petite troupe s’inclina en se découvrant, à l’exception de Philippe qui ne bougea pas d’un pouce. Un Prince de Sang, frère d’un Roi en exercice, a préséance sur un cadet d’une famille impériale étrangère. Le salut ne viendra donc pas de Monsieur.

Se retournant vers le Comte de Saint-Aignan, il poursuivit.


François ! Quelle joie de vous voir ! Vous avez une mine superbe ! Vous avez donc suivi mon conseil et été prendre les eaux à Dijon ? Vous devez absolument me raconter votre épopée. Vous ai-je déjà convié dans mon Cabinet des Bains ?

Sans même attendre une réponse -qu’il connaissait parfaitement- il poursuivit :

Vil faquin que vous êtes ! Toujours présent là où il faut quand il faut ! Là où il y a un sinistre, il y a Saint-Aignan !


Enfin, considérant la statue étêtée, il ajouta :

Quel dommage… Une si belle œuvre… Dire que ce cher Louis y était si attaché… Bref, peu importe, voilà un bien bel acte de bravoure de votre part, cher Duc ! Vous êtes venu à bout d’un ennemi fort combatif !


La machine à poison venait de se lancer, et s’apprêtait à tourner à plein régime, sans aucun scrupule. Pour Monsieur, le Duc n'était qu'un barbare primitif, potentiellement arriéré, qui jurait tel un furoncle avec le raffinement de la Cour de France. Levant les bras au ciel, Philippe poursuivit, teintant sa voix d’emphase :

David décapitant Goliath ! Quelle Grâce ! Quelle Finesse ! Quelle Poésie ! Mais… où donc est votre fronde, cher ami ?

Régner sur sa propre Cour possède d’indéniables avantages. Déjà, des rires fusaient derrière lui.

Oh ! Mais que vois-je ? Un marteau ! Mes excuses, cher monsieur, cette scène n’est point biblique, mais mythologique ! Héphaïstos en personne, Dieu des Forges, a daigné quitter son antre lointaine pour nous honorer de sa présence !

Puis, goguenard, il s’adressa à son auditoire déjà hilare:

Oyez, oyez damoiseaux ! Le nouveau forgeron de notre Seigneur est parmi nous ! Sortez donc vos épées, il les fourbira avec passion ! Quant à vous, gentes pucelles, désolé de vous décevoir, mais notre nouvel hôte ne prise que les viriles étreintes avec moults Apollons !


Désormais, les gloussements de l'assemblée s'étaient mués en rires franchement moqueurs. Enfin, assassin, Monsieur ajouta, se penchant vers Balthier :

Espérons seulement qu’il se montrera plus doux avec nos vits qu’avec cette pauvre tête…


Dernière édition par Monsieur le Mar Avr 07 2009, 12:35, édité 1 fois
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Balthier d'Assonville
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MessageSujet: Re: Entrée à la Cour de Miss Volange   Entrée à la Cour de Miss Volange EmptyLun Avr 06 2009, 20:49

Les yeux bleus de Balthier soulignaient le chapeau d'un rouge soutenu qui ornait sa tête remplies d'idées que nous n'oserions rapporter d'un seul bloc en introduction. Sa mise était soignée, à l'image d'un personnage qu'il admirait beaucoup à la cour, depuis qu'il y frayait. Non point un personnage de second ordre, cela n'aurait pas convenu au genre de beauté de notre héros : Balthier fréquentait, depuis maintenant quelques années, le cercle restreint de Monsieur, frère du Roi Louis XIV.

A l'image du nom du bordel Venise, de nombreuses histoires entouraient le mystère de leur rencontre ainsi que de leur relation. Personne ne savait le fin mot de l'affaire et la Cour, de toute façon, se plaisait à narrer, encore et encore, sa propre version des faits : de la plus glauque à la plus poétique, de la plus subtile à la plus triviale. Les deux hommes savaient-ils d'ailleurs réellement sur quoi se fondait leurs liens ? Attrait, envie, sympathie, réelle amitié ? Balthier ne le savait guère et à vrai dire, s'en fichait quelque peu. Pour le moment, briller au côté de Monsieur, en arborant ses couleurs et en évoluant de front avec lui, était amplement suffisant pour notre coureur de jupons aux dents longues.

Il répondait peu à Monsieur, préférant écouter son verbiage incessant et éclairer son visage d'un sourire entendu. Il subissait, d'un haussement de sourcil plutôt agaçant, les coups d'œil mauvais des mignons qui supportaient mal le fait d'être relégués au second plan et savourait cette jalousie intérieurement. Il lançait de temps à autre des œillades qui faisaient rougir les quelques demoiselles qui les accompagnaient, jolies fleurs roses parfumées autour de ce pistil rouge et plutôt massif.
Balthier aimait son chapeau, un chapeau de chasse orné d'une plume de pan, qui lui donnait un petit air de bavarois égaré à la cour de France, dont lui avait fait cadeau son acolyte.

Il tendit l'oreille lorsque Monsieur en arriva au Prince Farnèse de Savoie-Carignan : l'homme en vue à la Cour en ce moment. Cependant, Balthier, malgré ses efforts, n'avait point encore réussi à l'approcher, à le saluer ou à lui parler. Il persévérait mais se heurtait à de cuisants échecs. Il était certain pourtant que ce Prince était suivi de nombreuses femmes raffinées et alléchantes. Un terrain de chasse étranger et donc envoûtant. Malheureusement, personne n'était sûr de la situation géographique de l'homme aux deux tigres et Balthier n'allait pas jusqu'à courir villes et campagnes pour le dénicher...


- Quel homme prévenant...

Il laissa tomber sa remarque et Monsieur continua sa tirade théâtrale. L'artiste descendait les marches extérieures lorsque le rythme de ses pas ralentit. Les yeux de Balthier furent attirés par la scène qui occupait l'attention de tous à présent. Il connaissait de vue Alexei et Saint-Aignan... Toutefois, son regard s'attarda surtout sur les deux femmes, et particulièrement sur la petite Vollange. Il salua, de son perchoir, n'étant rien face à un Prince.
Il eut de petits yeux amusés et interrogateurs lorsque Monsieur lui annonça un nouveau divertissement. Il inspira profondément et se prépara aux délices à suivre. Le frère du Roi savait divertir.

Il avait toujours été bon public et il fut de ceux qui rirent en premier aux pics de Monsieur. Il eut une expression entendue lors de la dernière remarque de son complice et répliqua à son oreille :


- Ah, je ne puis rester dans un doute si pesant et afin de ne point m'enfoncer dans la perplexité, je choisis de penser que les mains des deux comparses de notre artisan seront plus aptes à forger comme il se doit mes attributs moins endurants que les vôtres...

Il eut une moue mutine pour Monsieur. Savait-il l'endurance réelle des attributs en question ? Il s'agissait là d'une autre histoire... Il attarda son regard et ses pensées sur la plus jeunes des "forgeronnes" et laissa son esprit à ses divagations habituelles.
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Alexei
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Alexei


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MessageSujet: Re: Entrée à la Cour de Miss Volange   Entrée à la Cour de Miss Volange EmptyLun Avr 06 2009, 22:57

(mdr, ahhh trop génial tout cela!)

D'abord Alexei était très satisfait de la conduite de la jeune Cécile Volange. Cette dernière affirmait sans réserve qu'il ferait un excellant modèle pour la prochaine statue. Aussi sa conduite intimidée, désarconée, aimable et servente; cela était l'attitude qu'Alexei s'attendait de toute les femmes. Après tout il était le chasseur, le prince virile et hostile par excellance. La statue n'avait été qu'une pulsion barbare qu'il avait refoulé depuis son arrivé à la cour, maintenant que Miss Volange était là il pourrait s'occuper d'affaires plus sérieuses, comme la confection de sa nouvelle tenue. Il en était fort satisfait et allait entrainée la jeune couturière en lui prenant le bras courtoisement, pour ensuite lui parler de ses projets vestimentaires... quand...une voix.

La voix d'un "vieillard", le très héroique et ennuyeux Monsieur de Saint-Agnan vint lui faire quelques reproches. Le pauvre homme était si rouge qu'Alexei croyait qu'il allait s'évanouir. Alexei, qui était lui un homme vigoureux et viril, n'avait pas l'intention de se laisser accuser d'allégations ridicules. Mais pourquoi s'énerver devant le vieil âge? En Russie il était coutume de respecter ses ainés, mais on pouvait leur tirer la barbe pour leur faire attendre raison à l'occasion, mais de là a déployer l'énergie du fauve.. Aussi pour l'Amour de la Marquise, Alexei préférait être patient avec le comte...Ainsi il resta donc aussi froid que le mabre qu'il venait de refaconner...

-Que dites vous Monsieur? Oui je vous rassure nous sommes bien à la cour de France, non vous ne vous trompez pas... Monsieur de Saint-Agnan je vous en prie, cette personne est nouvelle à la cour, vous allez l'effrayez avec vos délires et je n'aimerais pas qu'on l'on pense de vous des vilaines manières...

-Charmante Cécile voici le comte de Saint-Aignan, un gentilhomme de la cour, sa dévotion est surtout admirable, mais pardonnez lui ses élans si passionné, ce sont les vestiges d'une jeunesse hardi et d'un service héroique pour Dieu et le Roy. Monsieur, le comte, damoiselle Cécile Volange, fille de monsieur Volange, maître couturier de la cour de Sa Majesté.

-Aussi monsieur il semble que vous devez toujours répondre à l'un de mes défis puisque vous prenez sur vous de protéger hardiment la bonne Marquise de Montespan et maintenant la nudité d'Appolon, il semble qu'il serait de meilleur goût que vous répondiez d'abord au premier que d'y ajouter de graves déclarations qui pourrait m'amener jusqu'à demander votre tête à sa Majesté si je ne serais pas clément. Qui donc croyez vous être?

-Moi je suis Alexei le fils d'un des maitre d'Europe. Je réponderai de mes gestes devant Son Altesse, mais certainement pas devant un homme moins bien né que moi. Soyez donc satisfait que je ne prenne que la tête d'une statue. Cessez maintenant de vous empouprez pour cette dernière.

Voila Alexei avait fait preuve d'un exemple parfait de respect devant le vieil âge. Il avait ajouté quelques menaces bien sur pour la forme. Mais surtout Alexei considérait le comte en dette d'un défi contre lui, et puisqu'il s'y défilait; l'honneur du noble y perdait, alors pourquoi devrait-il considérer des paroles hardis d'un homme à l'honneur ébrécher devant lui.

C'est alors que Monsieur et sa troupe de partisans, et de courtisans affichant hardiement les couleurs de Monsieur et en chantant sa passion coloré et vive; une troupe de Muse sur les pas d'un demi-dieu.

Alexei s'inclinant bien bas d'abord et embrassa la main de Phillipe pour lui rendre hommage. Juste avant il confia son lourd marteau entre les mains d'un jeune courtisan proche de Phillipe, afin qu'il puisse rendre un hommage décent à son maitre. Le marteau était d'un poid aussi terrible que l'humeur du Duc à son habitude. Pour un peu plus le pied de Balthier aurait été écrasé.

-Tenez moi ca un moment je vous prie mon brave, le temps que j'embrasse les mains de votre bon maitre. Vos puissantes mains à vous sont digne d'un pareil outil....

Car maintenant c'était sérieux cette fois, on pouvait rudoyer un rival, comme saint-aignan mais cet homme là, le frère du roy, mieux vallait déployer autant de grâces que les trompettes pouvaient souffler à l'aide de son puissant soufle! Aussi Alexei respectait l'excellance de sa naissance.

-Ah Monsieur, pour vous je serais aussi doux que les soies des pays Persans, donc les pachas turques s'enrobent pour faire étinceller leur vertus et leur mérites face à la conquête et à la gloire. Le loup apprivoisé se tient sur vos genoux, d'un geste élégant il peut cependant être relâcher pour faire misère aux vilaines humeurs.

-Vous m'honorez de vos paroles aussi bien tenus que l'audacieux pourpoint qui ornomente votre beauté. Je vous offre volontiers mes trophées, mes exploits pour que vous puissez Monsieur offrir à vos charmants amis toutes la passion nécessaire pour réchauffer les coeurs fidèle et loyaux à votre Excellance.

-Si je suis Hépaisthos le guerrier boiteux, vous devez être Appolon le gracieux, Mausole le maitre de la Carie et Sysyphe le brillant fils d'Éole. Lorsque je t'ai vu arrivé j'ai cru appercevoir le collège des Ménades qui accpmpagnait Dionyosos, mais je m'appercoit que ces beaux jeunes hommes sont aussi grâcieux que les muses.

-Monseigneur voici damoiselle Volange, la fille d'un éminant couturier de la Cour, elle et moi allions nous entretenir de mode et d'appareils vestimentaires, de rubans, de dentelles et de soies. Puisqu'en cette matière vous inspirez l'excellance et la perfection par vous raffinements aussi excellant qu'audacieux, nous serions enchantés de nous voir gratifié de votre conseil en cette affaire.

Alexei était maintenant à demi-malade de toute ces politesses à l'égard d'un personnage si coloré et scandaleux. Le parfum de Phillipe lui poignardait les narines et l'envi d'effrayer d'un grand cri sa suite décadente lui tennaillait le ventre. Mais le respect lui commandait de calmer sa rage et son ardeur. Quelqu'un de puissant et de bien né pouvait bien se comporter comme il le souhaitait, Phillipe avait possédait ce privilège. Alexei considérait le respect des puissants et de Dieu plus haut que tout. Lui même, il était au service de la puissance et de l'autorité. Il regarda cependant autour de lui si il n'avait pas une autre statue à détruire..... Mais seul miss Volange pouvait sentir sa rage alors qu'il lui tenait le bras en le serrant avec véhémance. Puis il reprit la parole tel un orateur sur les marches de l'Acropole:

-Maintenant braves gens que non ne s'inquiète plus de cette pièce d'art brisée, Troie est tombée, mais elle se relevera après le passage des vaillants guerriers, de mes propres deniers, se dressera une nouvelle oeuvre bien plus heureuse pour le regard de Dieu et du Roy, une oeuvre étincellante, sur un nouveau modèle qui mérite toute l'attention des âmes pieuses et hardies.

Le nouveau modèle était bien sur lui même! Non mais! Ou était monsieur de Giacomo? Il avait du se défiler devant le défilé des biens nés...Et ou avait-il ranger son marteau maintenant? Les yeux d'Alexei était de feu... il renverserait tout devant lui... pour finalement obtenir les grâces féminines de la Marquise...sa virilité n'était plus à démontrer, même Monsieur le louangait de son attention!
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Cécile Volange
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MessageSujet: Re: Entrée à la Cour de Miss Volange   Entrée à la Cour de Miss Volange EmptyJeu Avr 09 2009, 22:23

Cécile venait de complimenter le Prince, comme il était de son devoir de le faire. De plus, et heureusement pour elle, ses affirmations étaient vraies, même si elle trouvait le prince un peu trop prétentieux et barbare. c'était tout de même une œuvre d'art qu'il venait de détruire en un coup puissant. Le prince prit le bras de la jeune fille, sous les yeux ébahis d'Edvokia et Cécile se laissa faire, docilement. Après tout, elle n'avait pas son mot à dire. Le prince était maintenant pressé d'avoir une nouvelle tenue. L'homme n'eu pas le temps de prononcer un mot qu'un homme rouge de colère apparut. Cécile espéra qu'il n'avait pas entendu leur conversation, ce qui ne semblait pas être le cas.

Apparemment, la statue que le prince venait de détruire était un portrait du Roi. L'homme commença alors à se fâcher mais le Prince répondit poliment, avec tout le respect dût aux aînés. Il se mit alors à parler de Cécile, la prenant comme excuse. Il présenta en suite à cet homme à la jeune couturière qui s'inclina respectueusement devant le comte de Saint-Aignan. Puis le Prince se présenta lui-même. Cécile découvrit enfin son nom. Elle aimait savoir pour qui elle devait travailler. Le Prince se nommait Alexei, prince de Russie. Le long discours du Prince avait été très courtois tout en étant ferme.

C'est alors que la troupe de Monsieur arriva, haute en couleur, les pas légers mais fiers. Alexei s'avança pour s'incliner bien bas devant Monsieur Philippe, donnant son marteau à l'un des courtisans qui suivaient le frère du Roi. Il n'avait toujours pas lâché le bras de Cécile. Le Prince de Russie se mit alors à ne cesser de faire des compliments à Monsieur. Cécile sentait la rage d'Alexei qui lui serrait le bras. Ça ne lui faisait pas mal mais elle comprenait qu'il n'aimait pas faire ce genre de compliment malgré que ce soit son devoir envers le frère du Roi. Alexei présenta de nouveau la jeune Cécile. Celle-ci se mit à rougir, sans en connaitre la raison. Peut-être était-ce parce qu'on venait de la présenter au frère du Roi, ou bien parce qu'on lui accordait beaucoup d'importance par rapport à ce qu'elle avait connu jusque là. La jeune fille, sous la pression forte du bras d'Alexei, ne pouvait pas bouger. Elle fit un révérence aussi bien qu'elle le pouvait, sachant qu'il lui aurait été plus simple si elle avait son bras libre !

La jeune fille n'avait jusque là fait qu'observer la scène, ne disant mot. Elle avait contemplé en détail chaque courtisant pendant le long discours d'Alexei. Ses yeux pétillaient de bonheur. Elle était à la Cour de France, en présence du frère du Roi et d'un prince de Russie. Que demander de mieux ? Elle avait un petit sourire discret sur le coin des lèvres et observait chaque courtisant en évitant de croiser leur regards. Les hommes, dans leurs costumes clairs étaient magnifiques, tandis que les femmes brillaient sous leurs bijoux étincelants au Soleil.

D'un ton solennel, Alexei dit alors à tout ce petit monde qu'une nouvelle statue sera bientôt refaite avec un nouveau modèle. Tout le monde comprit qu'il s'agissait bien entendu de lui-même. Alexei était fier de lui. Il chercha alors quelque chose ou quelqu'un des yeux. Cécile ne bougeait toujours pas, attendant de voir ce qui allait se passer, d'attendre les conseils peut-être de Monsieur dont elle prendrait note mentalement, de suivre le Prince afin de lui confectionner un vêtement digne de sa prestance et de sa présence. Ce Prince savait aussi bien manier le marteau que la parole et Cécile l'enviait de cela, elle aurait voulu savoir parler avec autant de conviction et d'une si jolie manière. Ces phrases si bien tournées qu'elle n'aurait pas pu imaginer ... Tout ceci, elle le voulait. Elle fera tout ce qu'elle pourra pour y arriver. Elle venait déjà de franchir une étape. Elle venait de rentrer à la Cour et d'être présentée à un grand nombre de personnes plus ou moins importantes...


(Désolée, c'est un peu court mais j'essaie de faire de mon possible, c'est pas si facile !)
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Saint-Aignan
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MessageSujet: Re: Entrée à la Cour de Miss Volange   Entrée à la Cour de Miss Volange EmptyLun Avr 13 2009, 21:00

(HS : J'ai vu Gran Torino, je le conseille à tous! avis )


Comme il s’en doutait, son discours eut l’effet de l’eau de pluie sur une toiture d’ardoise : elle glissa sans laisser de trace. Cela ne fit que rendre plus furieux Saint-Aignan, alors même que la réaction du prince Rustre n’aurait pu être autre.

Il osa même se railler de lui, assenant ses allégations de « délires », jouant les sains d’esprit paternels envers le pauvre homme sénile qui effraie les jeunes filles !

François les avait d’ailleurs totalement écartées. Il ne les avaient pas même remarquées. Ce ne fut que lorsque Alexei les présenta qu’il s’aperçut de leur présence. Il fit un bref et sec salut, le torse encore trop gonflé d’une morgue et d’une furie sans nom pour pouvoir se plier.


« Aussi monsieur il semble que vous devez toujours répondre à l'un de mes défis puisque vous prenez sur vous de protéger hardiment la bonne Marquise de Montespan et maintenant la nudité d'Appolon, il semble qu'il serait de meilleur goût que vous répondiez d'abord au premier que d'y ajouter de graves déclarations qui pourrait m'amener jusqu'à demander votre tête à sa Majesté si je ne serais pas clément. Qui donc croyez vous être? »

Saint Aignan manqua s’étouffer, puis rit d’un rire nerveux. Qui croyait-il être ? Mais, le premier gentilhomme de sa Majesté ! Sa tête ! Pouvait-il être crédule au point de penser pouvoir même la demander ?

Sa tête ! Sa tête ! Mais Sa Majesté, Son Amie la plus chère, préférerait demander la tête du Prince plutôt que la sienne ! Décidément, il croyait vraiment se trouver encore chez les sauvages !

Mais alors qu’il allait répliquer de façon cinglante, Monsieur fit son entrée en grande pompe, accompagné de sa petite cour. Tiens, la saison du carnaval avait commencé ?
Saint-Aignan ne manqua pas pourtant de saluer bien bas ce coq emplumé de Rose de Naples .

Il ne répondit pas au salut moqueur de l’Oiseau qui s’intéressait en réalité à tout autre chose. D’autant que lui rappeler l’épisode des bains eût été non seulement inutile, mais masochiste.


« Vil faquin que vous êtes ! Toujours présent là où il faut quand il faut ! Là où il y a un sinistre, il y a Saint-Aignan ! »

François se garda bien de répondre et ne se permit qu’un sourire forcé. Car s’il avait dit quelque chose, ç’aurait été « Le dernier sinistre près duquel l’on m’a vu, c’était vous, Monsieur ». Et l’on comprend alors le silence conservé religieusement par notre Comte.

Il ne put s’empêcher de faire partie des rieurs approuvant le lynchage verbal
qui suivit, cynique, caustique, pernicieux, sadique et obscène : Signé Duc D’Orléans.
François ne portait pourtant pas particulièrement en son cœur les persiflages du Duc trop souvent dirigés contre le Roy, le personnage en lui-même ne lui était pas particulièrement sympathique, mais il goûtait particulièrement celui-ci, et après toutes ces émotions, se permettait un certain laisser-aller.

A la moquerie évidente et cinglante du Duc, le Prince Russe ne répondit que par des baisemains et des ronds de jambes dégoûtants.
Croyait-il s’apporter les bonnes grâces de la plus grande Folle du Royaume ainsi ? Mais il lui léchait les pieds et donc lui montrait le dos : nul doute que l’autre en profiterait pour le rosser encore plus !

L’apothéose, le bouquet final fut lorsque Alexei proposa de remplacer la statue grâce à ses deniers, et avec son physique comme modèle. François se tut –il connaissait sa place, lui, et savait que c’était à Monsieur de parler- mais ne rit pas moins sous sa moustache. Manquait plus que ça ! Conserver à jamais dans la Cour d’entrée de Fontainebleau le souvenir de cet animal russe !
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Monsieur
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MessageSujet: Re: Entrée à la Cour de Miss Volange   Entrée à la Cour de Miss Volange EmptyVen Avr 17 2009, 19:55

Arrivée de Monsieur dans la Nuit big grin
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Adrien de Chastignac
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MessageSujet: Re: Entrée à la Cour de Miss Volange   Entrée à la Cour de Miss Volange EmptyLun Avr 20 2009, 16:09

Monsieur est perdu dans une très longue nuit XD
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Jean Racine
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MessageSujet: Re: Entrée à la Cour de Miss Volange   Entrée à la Cour de Miss Volange EmptyLun Avr 20 2009, 21:03

lol j'allais le dire !!

(J'éditerai une fois que le message sera posté pour virer nos comm Wink )
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MessageSujet: Re: Entrée à la Cour de Miss Volange   Entrée à la Cour de Miss Volange EmptyJeu Avr 30 2009, 04:02

Monsieur vient de finir de déménager et a retrouvé son Internet ! Le 1er mai au soir DERNIERE LIMITE il aura posté ! blush
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Jean Racine
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MessageSujet: Re: Entrée à la Cour de Miss Volange   Entrée à la Cour de Miss Volange EmptyJeu Avr 30 2009, 08:55

Ca fait longtemps que Monsieur déménage... whistle

Ok, blague à deux balles, bonjour !
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MessageSujet: Re: Entrée à la Cour de Miss Volange   Entrée à la Cour de Miss Volange Empty

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